Un désenchantement palpable...couplé à une légèreté de ton impeccable (j'ai pensé à Binoche sur son banc public dans "3 couleurs: Bleu").
"Sue" Anna Thomson dégage quelque chose de remarquable, elle a une gueule particulière, un peu cassée, un peu artificielle, mais dotée d'un charisme indéniable.
Le film m'a rappelé cette nouvelle de Paul Auster dans "Trilogie New-yorkaise", où un privé devient SDF sans même s'en apercevoir.
On est là aussi à mi-chemin entre une chronique et quelque chose de plus irréel.
Impossible pour moi de voir ce film plus fréquemment qu'une fois par an. Il faut définitivement être dans le bon état d'esprit pour accrocher, sans quoi on peut facilement trouver les "malheurs ordinaires de Sue" horripilants.
Un film à voir peut-être une fois toutes les 10 piges pour cultiver son spleen. Dispensable, pas désagréable, mais pas oubliable non plus.
Un film à part.