Scène d'Amour

J'estime que c'est le meilleur film d'Alfred Hitchcock. Peut-être même le plus grand film de l'histoire du cinéma.

Et La Mort aux trousses ? vous allez me dire.
Et Fenêtre sur Cour ? Pour Grace Kelly ♥
Et Psychose ? vont me dire Omar et Lolo.
Les Oiseaux ? ^^

Tous ces films sont palpitants et gagnent en qualité à chaque visionnage.
Mais pour moi, c'est Vertigo. Parce que je n'ai jamais revécu une telle expérience…

Ce qui paraît être une simple histoire sur un détective qui doit suivre une femme pour une histoire d'héritage se révèle être une histoire qui tourne autour de l'obsession, du fantasme...

On dirait que le film est moins bien rythmé que les films d'Hitchcock de d'habitude où il arrive à maintenir le suspense avec des intrigues de meurtres à rebondissements comme dans La Corde.
En fait, je trouve que le film tourne autour d'une scène centrale. J'ai l'impression que le film est juste une longue attente, une préparation, jusqu'à cette scène :

Je n'ai jamais ressenti un tel sentiment devant un film ou dans ma vie. Un tel sentiment d'étrangeté mêlé à une satisfaction pour le personnage de Scottie qui assouvit enfin sa pulsion morbide.
J'ai éprouvé de la fascination morbide :eyes:

La musique de Bernard Hermann durant tout le film mais particulièrement dans cette scène (scène d'amour) est incroyable. Aidé par l'éclairage, avec cette lumière verte, on dirait une scène venant d'un film de David Lynch. Une ambiance surnaturelle, presque onirique.
Hitchcock aurait très bien pu finir par ce moment et pour moi, ce serait resté un chef-d'oeuvre.
James Stewart est fragile et très touchant. Tandis que Kim Novak incarne une sorte de fantôme de femme fatale. C'est juste une bombe atomique. Je trouve dommage qu'elle n'ait pas joué dans d'autres films du maître. (Il a dû mal se comporter avec elle le goujat ^^)
Hitchcock nous livre sa vision personnelle de l'amour entre deux amants tragiques.

C'est le seul film pour lequel je partage la note maximale avec Adrien et qui est dans nos tops 10 respectifs. J'aurais aimé plus lui en parler. Comme quoi tout est possible quand on aime le cinéma.