Chaud devant

Déjà que le choix de la note a été délicat, sur une fourchette de 6 à 8, écrire une critique n'est pas spécialement évident pour ce film.

Ce qui fait la force de ce film, c'est vraiment l'ambiance. Par ambiance j'entends bande-originale efficace, photographie très belle, et rythme qui fonctionne bien.L'ambiance nous transporte dans cette impression de décalage qu'inspire la vie dans un espace confiné tel qu'une station spatiale (ou vaisseau), au milieu du vide spatial. Car le monde pour l'individu qui y habite depuis plus d'un an, le monde c'est la station. Rien à attendre de l'extérieur, et un espace connu et (relativement) maîtrisé. D'où une réalisation très propre au début du film. L'environnement est connu, la réalisation est sécurisante, régulière.

Après, comme tout film se déroulant dans l'espace, forcément, ça part en sucette (dans le scénario j'entends). L'on entre dans une réalisation beaucoup plus tourmentée, avec des plans furtifs, images rapides, musique qui débloque etc. Et cet effet s'accentue avec l'avancement du film, avec la perte de contrôle, d'espoir, de sécurité, etc.

Et c'est vraiment cela qui rend le film si appréciable, c'est la réalisation qui tient vraiment la route.

Après, ce qui pêche un peu, c'est ce côté un peu improbable que prend le scénar à un certain moment, avec une tournure un peu trop "film de monstre" (je ne sais pas vraiment quoi écrire d'autre pour décrire ce sentiment), qui fait que l'on se détache un peu trop du film.

En bref, un film qui a des qualités vraiment appréciables, mais qui manque un peu trop de ce qui pourrait en faire bien plus.

Notes au passage :
J'aime pas quand dans un film l'on tombe dans l'écueil du psy qui est à moitié taré, c'est un peu trop facile.

Le plan final est quand même téléphoné dès le début du film.

Le titre de la critique a été gentiment trouvé par le généreux membre Socinien.