Aussi envoûtant qu'angoissant, Sunshine transcende le cadre du périple spatial avec brio...

Une claque de cet acabit, j’en redemande, ce film de Danny Boyle m’ayant totalement subjugué ; intitulé Sunshine, en référence au Soleil qui constitue le thème principal de ce dernier, cette œuvre de science-fiction nous conte le périple désespéré d’un groupe de huit astronautes, chargés de réanimer l’astre mourant.

La réussite de Sunshine tient en la pluralité de genres qu’il parvient à aborder, tout en étant passionnant dans son ensemble, à chaque instants ; certains lui ont reproché son manque d’action (ou que sais-je), mais il est indéniable que la teneur du scénario, apologie du thème de la catastrophe avec l’extinction de l’humanité en ligne de mire, nous tient en haleine de bout en bout.

Pour ce faire, l’ambiance du long-métrage est parfaite à bien des égards : visuellement sublime, renversant même, la composition sonore donne elle à Sunshine un ton tantôt angoissant, dantesque ou même onirique… car le long-métrage parvient, au-delà de son statut principal de film de science-fiction, à élever certains éléments spirituels et métaphoriques sur le devant de la scène, et ce au moyen de ses personnages.

Leur relation respective vis-à-vis du soleil nous assure une galerie de protagonistes variés, et quoique tous délibérément stéréotypés, sont tous définitivement attachants ; leurs interprétations sont quant à elle excellentes, Chris Evans trouvant là ce qui s’apparente à l’un de ses meilleurs rôles, tandis que Cillian Murphy s’avère tenir un rôle-titre inoubliable.

Autrement, Sunshine est magistralement mené, son rythme en apparence posé nous réservant nombre de rebondissements et autres scènes captivantes au possible ; les morts progressives des membres de l’équipage, à mesure que l’avenir de leur mission se fait de plus en plus obscure, sont toutes fascinante, mises en scène avec brio.

La place que vont tenir Icarus I, puis Pinbacker sont d’autant de points qui vont relancer avec manière l’intrigue, déjà envoûtante ; la conclusion du long-métrage est littéralement sensationnelle, celle-ci nous faisant l’effet d’une claque. Sunshine parvient en effet à se terminer au gré d’un dénouement des plus oppressant, mais aussi enchantant sur le plan visuel et scénaristique…

En résume, Danny Boyle signe là ce qui s’apparente comme étant un monument de la science-fiction, véritable hommage à des références telles que Alien, 2001 etc.

Si l’on excepte les invraisemblances d’un point de vue scientifique, ce Sunshine fourmille d’éléments innovants éclipsant sans peine aucune les autres films catastrophes, tous définitivement banal comparé à celui-ci… car ses personnages, combiné à une réalisation de haute-volée, lui confèrent une dimension supplémentaire, nous laissant pour ainsi dire sur le cul.

Une claque vous disais-je.
NiERONiMO
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Films, Les meilleurs films de science-fiction dans l'espace, Les meilleurs films des années 2000 et Les films qui ont changé votre vie

Créée

le 16 déc. 2014

Critique lue 331 fois

2 j'aime

2 commentaires

NiERONiMO

Écrit par

Critique lue 331 fois

2
2

D'autres avis sur Sunshine

Sunshine
Gand-Alf
8

Solar Crisis.

En 2007, après le succès surprise de "28 jours plus tard" et l'échec du discret "Millions", Danny Boyle, en compagnie du scénariste et romancier Alex Garland, proposait son petit hommage personnel à...

le 24 mars 2015

54 j'aime

7

Sunshine
LeChiendeSinope
9

Critique de Sunshine par LeChiendeSinope

La première fois que j'ai entendu parler de ce film, je me suis demandé ce que Danny Boyle avait été foutre dans ce projet. Lâcher une bombe nucléaire sur un soleil à l'agonie pour le raviver et...

le 19 nov. 2011

51 j'aime

5

Sunshine
CréatureOnirique
8

2057: L'Odyssée d'Icare (Qu'est-ce que ça claque comme titre...)

Allez, il fallait bien que je vois un jour un film de Danny Boyle ! Et j'ai commencé par celui de ses films qui appartient à l'un de mes genres favoris : la Science-fiction. Après avoir...

le 14 janv. 2015

46 j'aime

Du même critique

The Big Lebowski
NiERONiMO
5

Ce n'est clairement pas le chef d'oeuvre annoncé...

Voilà un film qui m’aura longuement tenté, pour finalement me laisser perplexe au possible ; beaucoup le décrivent comme cultissime, et je pense que l’on peut leur donner raison. Reste que je ne...

le 16 déc. 2014

33 j'aime

Le Visiteur du futur
NiERONiMO
7

Passé et futur toujours en lice

Un peu comme Kaamelott avant lui, le portage du Visiteur du futur sur grand écran se frottait à l’éternel challenge des aficionados pleins d’attente : et, de l’autre côté de l’échiquier, les...

le 22 août 2022

29 j'aime

Snatch - Tu braques ou tu raques
NiERONiMO
9

Jubilatoire...

Titre référence de Guy Ritchie, qui signa là un film culte, Snatch est un thriller au ton profondément humoristique ; le mélange d’humour noir à un scénario malin et bien mené convainc grandement,...

le 15 déc. 2014

18 j'aime

3