Icarus ou la Terre ?

En 2057, la Terre est menacée d'être pulvérisée par le Soleil qui est sur le point d'exploser. Un vaisseau, Icarus II, équipé de matériel de haute technologie et piloté par un équipage de huit astronautes aux compétences différentes est expédié en espace avec une charge thermonucléaire, une arme qui va permettre au Soleil de prolonger sa vie. Au cours de leur voyage, l'équipage détecte le signal de détresse d'Icarus, un vaisseau qui a été envoyé dans le but d'accomplir la même mission sept ans avant et qu'il s'est voué à l'échec. L'équipage d'Icarus II prend la décision de se rendre au point où Icarus est stoppé. Sans être conscience des risques qu'il encoure, l'équipage va affronter un danger dont il ne s'attendait pas en faisant halte à Icarus. Un danger qui va même contrecarrer leur mission.

Comme dans toutes expéditions spatiales, les équipages sont souvent composés de plusieurs personnes venant de plusieurs pays. Le réalisateur, Danny Boyle, a bien pensé à ça en formant une pléiade d'acteurs et d'actrices incarnant leurs rôles avec une bonne valeur morale tels que Cillian Murphy, Chris Evans, Rose Byrne, Michelle Yeoh, Hiroyuki Sanada et Mark Strong. Tout le film se repose sur eux pour incarner des scientifiques réalistes, humains, compétentes et professionnels. Chaque acteur et actrice apporte leur touche personnelle d'une manière assez subtile et très prenante pour se laisser saisir pendant leur mission, et surtout pendant leurs moments de grosse galère. La présence de ce casting riche en émotions et en combativité m'a littéralement bien surpris pour nous faire penser qu'on est avec eux.

Sauver la Terre ! Oui ! C'est un pitch qu'on nous rabâche maintes fois sous différentes pointes de vue ! C'est un film qui reprend même plusieurs références de d'autres long-métrages au thème similaire. Cependant, le cinéaste ne s'est pas contenté de les appliquer bêtement pour réaliser son long-métrage. Avec ces éléments renouvelés à sa façon, il a doté son long-métrage d'un concept scénaristique qui est loin d'être une banalité. Il a intégré des gestes, une philosophie et un savoir-faire digne d'un réalisateur qui a bien pris soin de son oeuvre cinématographique.

Danny nous propose une oeuvre d'une beauté renversante pour nos rétines et tendu avec un dégagement d'une intensité assez suffocante. L’intelligence scientifique est bien étudiée sur tous les points avec les problèmes que l'équipage peut subir pendant leur mission. Dans cet ensemble de séquences spectaculaires, on peut remarque une bande de son nous transmettant une sensation rythmée qui fait le charme du film comme si on écoutait de la poésie, des effets spéciaux méticuleux et d'une technique de réalisation respectable pour pardonner le cinéaste de quelques ratés de certains plans.

Tout simplement un petit bijou spatial innovant. Un film divisé en deux parties. Une première partie où on fait une jolie balade dans l'espace infinie avec des plans magnifiques à contempler. Un peu comme un documentaire dévoilant le comportement d'un équipage en fonction de leurs personnalités et exigences au cours d'un voyage spatial. Une deuxième partie se comportant comme un huis clos efficace et intense. Une partie où l'action est soutenue par une menace imprévisible et satanique. Un long-métrage touchant, mouvementé, émotionnel et ingénieux. 8/10

Juste de la poussière d'étoile.