SuperVixens
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SuperVixens

Film de Russ Meyer (1975)

Dis donc mon pote ? T'aimes ça les gros lolos, hein ??


Oh dis ça va ! Arrête ton manège tu veux !! Tout le monde aime ça les gros lolos, même les filles aiment ça.


Ça a quelque chose de rassurant les big boobs.
C'est un truc qui vient de loin, tu vois. Quand ça nous servait encore pour bouffer, du genre "survie de l'espèce humaine", "Man vs Boobs" un truc dans le genre.
Parce qu'un nibard finalement on n'en fait jamais vraiment le tour.
C'est un truc qui nous suit, qui nous poursuit toute notre vie.


Tout môme déjà quand on te fourre ce nichon géant dans la bouche, ce nichon qui fait trois fois ta petite gueule édentée.
Quand tu vois débarqué ce tétou monumental qui te tombe dessus, cette météorite à tétine qui vient s'écraser direct sur tes chicots: C'est l'un des premiers flips de ta toute neuve chienne de vie, mon pote. Pas moins.


Ce melon King Size s'écrasant mollement sur ta face, t'étouffant sous des tonnes de chair, te carrant au fond de la gorge un bout de rustine ou d'élastoc qu'on te force à téter.
Putain mais qu'est que c'est ?! Et là la révélation !
Du nectar, ouais mon pote ! Ou du lait comme ils appellent ça.
A partir de ce moment là, tu comprends que ce gros machin tout mou va devenir ton pote pour la vie.
Plus rien ne te séparera de ton nouvel ami moelleux. Tu ne voudras plus le lâcher.
De ta première goutte de lait à ta dernière érection, ce sein t'accompagnera sur le fil ténu de ton existence.


Puis tu vas en voir passer de la poitrine. Tu vas en voir partout. Tu vas l'imaginer: Au détour d'un bouton de chemise mal fermé, d'un tee-shirt trop évasé, d'un coup de froid sur un téton. Progressivement ces deux jumeaux cyclopes vont occuper tout ton champ de vision (Et encore t'es pas allé voir derrière.)
Cette poitrine qui va hanter tes rêves et salir tes draps, ces bouées magiques auxquelles tu t'agrippes pour sortir de ces cauchemars où une Jane Birkin vindicative dégonfle les miches de Sophia Loren et de Scarlett Johansson avec sa baguette "à flétrir les lolos" magique.
Ces seins énormes qui occupent presque toute la place de ta boîte cranienne, ces magnifiques boites à lait qui te font réaliser à quel point les femmes sont différentes et pourtant si ressemblante. Parce que au final:
Qu'est ce qui ressemble plus à une grosse loche qu'une autre grosse loche, hein ?
Oui, mais pas tout à fait.


Et c'est là que réside le génie de la nature.
Faire de cette masse ronde et charnue si commune, de cet attribut que toutes les femmes possèdent en nombre égal, en faire l'objet le plus précieux et le plus unique sur cette foutue terre.
Ben tiens ! Quel est le rapport entre les nichons de Kate Upton et ceux de Ginette ta poissonnière moustachue ? Rien, nada !
Et pourtant c'est du nichon.
Mystère insondable de Mère Nature ! ( Qui devait en avoir une sacrée paire elle aussi.)


Ouais mon pote, des tonnes de nibards qui te tombent sur la gueule de tout les côtés, des nibards de toutes les formes, de toutes les textures.
Des bonnets A, B, C, D, E...AAaargh !!
De la pomme, de la poire, du gant de toilette, de la pastèque, du sachet de thé...
Merveilleux nibard ! Toujours le même et pourtant jamais pareil.


Et si il y a un homme qui a su parler aux esthètes du "gros" robert, aux Mozarts de la nifle démesurée que nous sommes, c'est bien l'ami Russ Meyer.
Meyer grand amateur et grand filmeur de mamelles devant l'éternel décide de choyer nos yeux avertis et nos slips renforcés avec des donzelles peu farouches aux mensurations hors-normes.
Sur un scénar balisé et reposant presque uniquement sur le décolleté vertigineux de la somptueuse Shari Eubank, Meyer te balance les nichons de ses actrices en pleine gueule, au rythme effréné de ce cartoon pour adultes.
Mix improbable entre Tex Avery, la Sexploitation et le rayon sous-vêtements "grandes tailles" des Galeries Lafayette. Meyer en chantre du mauvais goût et du machisme rigolard et bas du front crée le mélange improbable de la femme-objet et de la super-héroïne.
Des femmes libres, libérées, aussi difficiles à contenir que leurs poitrines généreuses dans ces petits hauts étriqués.
Les hommes, peu gâtés par l'ami Russ, sont ultra-violents ou cons comme des bites, ce qui dénote un certain sens de la réalité chez ce surréaliste déjanté.


Russ Meyer délivre ce qu'il sait faire de mieux dans ce cinéma bis, cet artisanat de la péloche; loin des studios et du pognon, il nous balance une pellicule Badass, hystérique et totalement décomplexée du gland.
Un film con, machiste, outrageusement violent et irrespectueux.
Une somme de l'anti-féminisme paillard et du fantasme masculin primaire et décérébré.
Parce que si les femmes en prennent pour leur grade chez Meyer, les hommes ne valent pas mieux et ne sont que de vulgaires crétins entièrement dirigés par le bout de leur machin (Très souvent démesuré d'ailleurs, comme à peu près tout chez Meyer) et voués aux appétits insatiables des nymphettes à gros poumons autoritaires et dominatrices (Les chanceux !), sortes de mantes religieuses avec du rouge à lèvres et des gros nichons.


Meyer livre une comédie érotique complètement allumée, pas franchement réussie mais totalement survoltée.
Un film qui se regarde entre potes, ou qui se regarde bourré ou qui se regarde d'une main.
Une farce potache et politiquement incorrecte, un petit Bis vitaminé et original qui aura au moins le mérite de poser les jalons, de créer les bases inébranlables, les fondations indestructibles de ce que doit être une BONNE GROSSE PAIRE DE NICHONS au cinéma.


Alors pour ça, et c'est déjà beaucoup: Merci Russ Meyer.

Ze_Big_Nowhere
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le 30 mars 2015

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Ze Big Nowhere

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