seul regret, que cet hymne à la liberté (de vivre et de penser) ait été aussi sinueuse et sans fin.
Il est toujours difficile d'adapter un roman et d'essayer tant bien que mal d'y rester fidèle le plus possible, mais alors quand celui-ci s'avère être réputé inadaptable au cinéma et qu'en plus de cela, il s'agit du roman culte de la Beat-Generation (mouvement littéraire et artistique très controversé) écrit par Jack Kerouac, alors là tout se complique et on sait dès le départ qu'il y a de fortes chances pour que cette adaptation déplaise à un certain nombre. Mais que l'on se rassure, Sur la route (2012) est loin de nous déplaire, en retranscrivant ce road-movie où sexe, drogue, alcool et jazz viennent rythmer ce magnifique voyage aux quatre coins des Etats-Unis (on doit la photographie au français Eric Gautier), véritable voyage/parcours initiatique où des jeunes adultes se cherchent et expérimentent en partant à la découverte de l'inconnu en repoussant toutes les limites durant un périple qui semble ne jamais vouloir prendre fin. C'est d'ailleurs ce que l'on pourra regretter avec ce film, sa durée interminable faisant de ses 140 minutes, une œuvre qui aura plus d'une fois le don de finir par lasser (voir agacer) le spectateur. Et ce, malgré une très belle distribution (et parfaite direction artistique) où l'on retrouve bon nombre d'acteurs de la nouvelle génération (Garrett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart, Tom Sturridge & (la craquante) Alice Braga), face à quelques têtes déjà bien connues du grand public (Steve Buscemi, Viggo Mortensen, Kirsten Dunst & Amy Adams). Walter Salles qui nous avait déjà bluffé avec Carnets de voyage (2004) ne laissait présager que de bonne chose avec cet énième road-movie, seul regret, que cet hymne à la liberté (de vivre et de penser) ait été aussi sinueuse et sans fin.
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