Comment le réal du formidable Carnets de Voyage a pu livrer un film si foireux ?
Comment une œuvre littéraire si contestataire a pu aboutir à un film si basique, tout juste bon à choquer les fans de Mimie Mathy ?
Ce film est le parfait exemple du film désincarné, sans âmes, où les acteurs semblent s'ennuyer, où l’esbroufe de scènes de sexe sont censées véhiculer le seul aspect libertaire des beatniks ou de la beat generation dans son ensemble.
D'une platitude extrême, on suit pendant 2h20 un ramassis de persos inconsistants pourtant interprétés par des acteurs talentueux et dirigés par un réal censé l'être tout autant. Mais on a l'impression aussi que tel Brian de Palma paniqué par l'idée d'adapter le Dahlia Noir, Walter Salles n'a pas su comment s'approprier ce monument qu'est le roman Sur la Route de Jack Kerouac.