Toller (Ethan Hawke) est le pasteur d'une église calviniste "touristique" (comprenez sans paroissiens réguliers). Calviniste, donc austère, comme l'est le film de Paul Schrader.
Toller est malade, et en deuil. Puis, contrairement à la plupart des prêtres (étant donné la particularité de son poste), il n'a pas vraiment de communauté de fidèles qui pourrait l'aider à vivre, il est seul.
On peut voir le parcours de ce héros comme celui d'un homme basculant progressivement vers la folie (et par là donner raison à son chef).
Mais on peut aussi estimer que cet homme ouvre les yeux sur la réalité des problèmes de ce monde et l'incapacité de son église à y faire face. C'est là qu'intervient la thématique du réchauffement climatique, de la collapsologie.
Cette ambiguïté quant à la morale de l'histoire est une des choses qui me le fait apprécier.
Néanmoins, il m'est plutôt difficile d'évaluer ce film. Il manque un peu de folie, d'humour noir, de dialogues remarquable...
Je retiendrai la belle séquence qui clôt le long-métrage.