L'époque où Argento était en pleine possession de ses moyens certes bien lointaine mais impossible de ne pas chérir cette partie de sa filmo. Suspiria représente le sommet artistique de sa carrière. Des effets de lumière surréalistes, un amour pour l'architecture gothique, des fulgurances de cruauté terrifiantes et surtout une beauté de tous les instants. Esthète de la mort, amoureux du dernier soupir et de toute sa mise en place, Argento donne dans ce film sa plus belle séquence, un meurtre excessif, sauvage et ce dans les premières minutes du film. L'image du bras au couteau y est d'une violence qui n'a d'égale que la soudaineté des impactes, la froideur de l'acte tout en étant sublimée par une photo hallucinée et une musique des Gobelins inoubliable. Bon, bien sûr il faut avoir le coeur bien accroché devant une telle sauvagerie. Sauvagerie qui ne place pas le scénario au second plan. Assez simple, c'est surtout la trame, le rythme qui est bon tant le film est chargé en événements jusqu'à la fin et ce plan sur Jessica Harper terrifiée qui m'aura marqué à vie. D'ailleurs, si ma bannière est est issue de ce film c'est bien un signe de qualité.
Bavaria
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le 3 mai 2010

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