Suzume par Sofian DeRochdi

Suzume, j’en ai pensé quoi ? Que dire ? C’était génial, magnifique, j’ai été happé par ce film d’animation.

Une histoire qui commence simplement, Suzume, une jeune fille, rencontre un homme qui cherche des ruines, elle lui indique un emplacement, elle s’empresse d’y aller et tombe sur une porte un peu spéciale. À partir de là on part dans un voyage enivrant.

Le scénario est à la base un roadtrip à travers le Japon. On va alors découvrir un Japon contemporain qui n’est pas forcément celui dont le grand public à l’image. Un roadtrip à travers des villes connues mais aussi la campagne japonaise qui semble hors du temps. On y voit clairement des messages nous montrant un Japon qui vit beaucoup de catastrophes naturelles ou pas, à travers les tremblements de terre, tous ces lieux abandonnés etc…

Mais c’est aussi un enchaînement de rencontres, Suzume va croiser la route de plusieurs personnages, chacun nous montrant différents visages des japonais, venant de différents milieux, on passera par une petite auberge, un bar très fréquenté, un mcdonalds…

Et c’est aussi un film fantastique et presque mystique avec des moments épiques et d’autres oniriques, le temps et la mythologie restent des thèmes très présents. N’oublions pas l’émotion qui est très exposée ici, le deuil et la perte sont des messages centraux, avec quelques touches d’humour pour alléger le récit.

C’est ce qui fait la richesse de ce film, de l’inattendu, des messages intéressants, de la mythologie japonaise et surement beaucoup de petites choses que l’on ne comprend pas forcément si on n’est pas expert du Japon.

Pour finir, que le film est magnifique visuellement, parfaitement animé, un design poétique et coloré, c’est bluffant. La musique est sublime et le doublage (VO bien sûr) excellent.