C’est un film de sabre qui a su me séduire dès les premières scènes, notamment grâce à son esthétique soignée. Typique du genre, la mise en scène théâtrale et la chorégraphie des affrontements sont tout autant maîtrisés que plaisantes à regarder. Le gros point fort du film réside dans son apparat : les décors, les costumes et les maquillages sont particulièrement soignés. J’ai également remarqué que les musiques sont d’une pertinence frappante selon les différentes situations, lieux et ambiances. On passe de musiques traditionnelles nipponnes à des ambiances sonores orientales d’une façon particulièrement adroite ! Le rythme soutenu de l’œuvre permet de maintenir l’attention. Le jeu des acteurs n’est pas en reste, j’y ai cru du début à la fin et ce malgré des dialogues bien souvent niais. D’un point de vue purement technique, il y a encore le travail sur les lumières qui arrive à se démarquer. En dehors de certains accessoires qui sont visiblement « entrée de gamme », on reste sur un film agréable à l’œil. Le scénario, sans reliefs, manque cruellement d’intérêt, j’ai eu le sentiment d’être en face d’une énième histoire de rônin. Ça se laisse suivre, mais sans plus car il n’y a rien de fondamentalement original dans la trame. Mais au fond, je n’attends jamais rien d’un film de ce genre car je sais ce que je vais y trouver : une esthétique, de l’action, une pointe d’humour noir, etc. En bref et pour conclure, ce n’est pas le film de sabre du siècle, mais il fait exactement ce que l’on pourrait attendre de lui. 7/10. Réussi.