Choisir...

Choisir le retour à l'origine. Choisir les retrouvailles 20 ans après. Choisir de rester cohérent dans le parcours des personnages. Choisir de respecter le ton tragi-comique du premier opus entre jouissance et mélancolie. Choisir de revenir à un montage frénétique, à des effets de style en apparence galvaudés mais finalement très bien utilisés, (couleurs flashy, plans renversés, arrêts sur images, inserts, accélérés).
- Choisir une bande son magnifique tout aussi pop et éclectique que le premier opus accompagné de deux reprises magistrales, ("Lust for life" d'Iggy Pop par Prodigy et Underwold reprenant "Born Slippy" en "Slow Slippy").
- Choisir d'accentuer la thématique de la nostalgie et laisser l'addiction à la drogue au second plan. Choisir l'impact des choix au centre du film. Choisir la même esthétique pop sur les décors propre aux souvenirs, aux délires des personnages. Choisir de montrer Édimbourg dans son ensemble.
- Choisir un jeu survitaminé et une bonne alchimie entre tous, tout en laissant la place à des scènes de digressions ou de réflexions propre au choix de chacun: (mention spéciale à Robert Carlyle drôle à souhait).
- Choisir de revenir à un cinéma moins mainstream, de tenter des plans, (le split screen dans les toilettes entre Renton et Begbie fait par un élément du décor...), un rythme, de servir aux fans et au public une digne suite même si l'impact est amoindri.
- Choisir de passer trop de temps à citer certains passages du premier bien que ce soit nécessaire à l'histoire. Choisir d'assister à une suite cohérente, fun et mélancolique mais un peu trop légère par moment se reposant trop sur ses acquis.
Choisir d'aller voir cette suite, ce film, se faire un ride cinématographique comme on voit peu de cet acabit. Choisir d'être enjoué face à cette bande d'acteurs encore une fois. Choisir d'être étonné, d'apprécier le montage survitaminé et la mise en scène de Danny Boyle. Choisir T2 Trainspotting.