Desservi par une loufoquerie mal équilibrée, qui nuit à la pertinence de l’intrigue, Tadeo Jones 3: La tabla esmeralda demeure néanmoins animé par un sincère et trépidant esprit d’aventure dans la continuité d’un Indiana Jones. Ce troisième opus aborde une thématique singulière, la concurrence entre les archéologues aux prises avec la médiatisation, à l’origine d’une course à la notoriété que le récit traite par la métaphore de la malédiction : qu’il s’agisse du trio de jeunes vedettes arrogantes faisant la couverture des magasines à la mode ou de l’agent Ramirez et de son équipe militarisée, les antagonistes incarnent cette tentation de la célébrité et ce recours à l’appropriation de découvertes qui marginalisent Tad Stones tout comme Victoria Moon, rejetée en raison de sa foi placée dans les sciences occultes, ainsi que la femme pharaon Ra Amon Ah qui n’a régné que trois jours. La fluidité de l’animation contribue au plaisir pris devant cette suite haute en couleur et divertissante.