Taps a une énergie bien à lui. Il y dépeint les étudiants d'une école militaire archaïque, de plus en plus visée pour des méthodes qui s'assimilent à du brainwashing. Partagés entre leur insouciance et la fièvre militaire qui leur a été insufflée, la bande de bleus va choisir de jouer aux adultes et de se révolter contre les méchants qui veulent mettre fin à leur institution. C'est surréaliste mais ça marche curieusement bien : juste assez malsain sans doute, et accentuant juste assez l'influençabilité de la jeunesse, il n'a pas besoin de beaucoup altérer la réalité du système militaire pour nous donner une idée du pouvoir que peut avoir le grade sur de (trop) jeunes cerveaux ; on revient de loin, mais on pourrait encore y revenir. Tom Cruise y trouve un premier grand rôle poignant et porte sur ses épaules un film déjà plutôt solide pour la petite mission qu'il se donne.