J'ai l'impression que Luc Besson, même s'il a décidé de confier les clés de la saga à Franck Gastambide, ne lui a pas laissé les coudées franches non plus. De peur de voir son bébé lui échapper. Ou quelque chose comme ça.
On y retrouve les aspects les plus énervants de ses productions : ses flics idiots, ses banlieusards cools, sa musique tonitruante, son romantisme désespérément naïf, ses répliques racistes. Et puis, il y a l'humour de Gastambide à base de gags trashs sur les nains, les grosses, le vomi. J'ai assez bien résumé Taxi 5. Ça donne un mélange assez bizarre pour cette suite cherchant à repartir de zéro (Naceri, Diefenthal et Sjöberg ne sont plus là et d'ailleurs n'ont jamais vu leur carrière décoller) qui se réclame de Starsky et Hutch et de Bad Boys. Les titres des films reviennent assez souvent au cas où on ne l'aurait pas compris. Ça aussi, c'est un défaut assez récurrent de vouloir à chaque fois expliquer les gags pour être bien sûr que le spectateur ait bien compris et puisse rire.
Accompagné de quelques cascades et courses-poursuites à tombeau ouvert comme la saga en a le secret, Taxi 5 n'aura pas le César du meilleur film mais reste un petit divertissement à mes yeux plus sympathique qu'avec l'équipe d'origine.