L'originalité de ce film mi-épouvante gore, mi-suspense, est sans doute d'être une coproduction européenne et son décor principal un studio de Moscou. Il reste que le réalisateur Anthony Waller emprunte beaucoup au registre américain de l'épouvante. Et jusqu'à cette musique lancinante aussi convenue qu'agaçante...
En fait, si Waller n'invente rien, son récit est efficace, et s'il n'était les invraisemblances de comportement des personnages, inhérentes au genre, son film serait vraiment captivant. En témoigne cette longue scène où, témoin d'un meurtre, l'héroïne est poursuivie dans les couloirs vides des studios. Cette dernière a la particularité d'être muette, ce qui, disons-le, arrange bien les affaires et les incidents du scénario. La jolie Billy est un témoin gênant qui nous entraine de fausses pistes en faux semblants, de faux policiers en vrais mafieux (la mafia russe fait ses débuts au cinéma?).
Il y a du rythme, de l'humour mais, finalement, assez peu de personnalité.