Tendresse
6.4
Tendresse

Film de George Stevens (1948)

Hymne tendre à la famille. La mère Ewing elle aussi a eu une mère, et elle la célèbre ici. Un film de fête des mères, et un bon.

Probablement un des plus bels hymnes écrits à la famille. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de précédents à ce style familial. On en voit des traces un peu chez Capra. On le retrouvera très souvent, c’est même systématique, dans les séries TV qui viendront par la suite (d’ailleurs, il y a la matriarche Ewing de Dallas avec ses yeux plissés quand elle sourit qui joue la narratrice, l’auteur, la fille à sa maman). Il me semble qu’on retrouve un peu ça dans Qu’elle était belle ma vallée ou Les Quatre Filles du docteur March. En fait, c’est l’exposition de la vie plus ou moins dures des petites gens (ici d’immigrants mais installés depuis une vingtaine d’années). Ça vante les qualités d’humilité, la tendresse, l’attention à l’autre, la politesse… Bref, c’est un manuel sur bobines de « comment élever ses enfants ». Ça fait très chrétien. Il n’y a pas de méchant, c’est réjouissant. Que du positif. La vie est dure mais l’argent ne compte pas ; ce qui compte, c’est de donner du bonheur aux autres. Pas besoin d’un dieu, l’Amérique (enfin Hollywood) vend très bien le bonheur sans. Rien n’est forcé, même si tout est de la même couleur. L’auteur a appris sa leçon sur l’authenticité, il semblerait.

Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers

——————————————————————

À retrouver sur La Saveur des goûts amers :

En rab :

Limguela_Raume
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste George Stevens

Créée

le 22 oct. 2023

Critique lue 304 fois

2 j'aime

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 304 fois

2

D'autres avis sur Tendresse

Tendresse
Morrinson
5

"I would like to be rich the way I would like to be ten feet high. ...

... It's good for some things, bad for others."Classicisme romanesque américain presque par définition, de la part d'un réalisateur ayant abondamment contribué au registre cinématographique classique...

le 4 nov. 2024

1 j'aime

Tendresse
YgorParizel
8

Critique de Tendresse par Ygor Parizel

Charmant ce film de George Stevens. Il est à la fois une comédie familiale mais aussi un mélodrame car l'histoire racontée est celle d'une famille modeste d'origine norvégienne vivant dans le San...

le 25 oct. 2022

1 j'aime

Tendresse
Cinephile-doux
8

Mère courage

Prévoir une pile de mouchoirs. On est dans un film impossible à tourner aujourd'hui aujourd'hui, basé sur les bons sentiments et qui se ferait attaquer au coin du bois pour délit de sentimentalisme...

le 5 août 2019

1 j'aime

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Innocence
Limguela_Raume
5

Necence

Jeunes Filles en uniforme à Hanging Rock. Quand on n'a pas de talent, on laisse au spectateur le soin d'en avoir via ses interprétations.Tellement grossier, jouant sur des clichés, ça a vite fini par...

le 23 oct. 2023

6 j'aime