Pour fêter le début des vacances, cinq étudiants partent à la campagne pour Thanksgiving, sauf qu’à défaut de manger de la dinde… c’est elle qui va se retourner contre eux.
A la fin de ses études, Jordan Downey, la vingtaine, se lance dans la réalisation de son premier long-métrage, après s’être fait la main sur quelques courts-métrages. Si l’idée de départ s’avère franchement amusante (le soir de Thanksgiving, la dinde ne servira pas de repas traditionnel et se vengera des humains), le manque flagrant de budget (3500$) et l’amateurisme qui s’en dégage, finit rapidement par lasser (un court-métrage aurait amplement suffi, malgré ses 70 petites minutes).
ThanksKilling (2009) est un film de potes, réalisé par un jeune gars encore “adulescent” dans sa tête, du moins, c’est ce que reflète son film à plusieurs reprises (la toute première scène du film est un gros plan sur une grosse paire de loche, une femme qui s’enfuit dans les bois, les seins à l’air). Voir cette dinde meurtrière fait sourire dans un premier temps,
on la voit armé d’un fusil et d’une hache, au volant d’une voiture (me demandez pas comment elle fait pour toucher les pédales avec ses pattes) et on assiste même à une scène de viole (imaginez là en train de prendre en levrette sa victime),
d’autant plus qu’elle est dotée de la parole et qu’elle fait toujours preuve d’une grande vulgarité. Mais passé l’effet de surprise, on déchante assez vite, c’est affreusement filmé, le jeu des acteurs est catastrophique et les répliques sont affligeantes.
C’est volontairement grossier, cheap et stupide, une Série Z horrifique a réserver aux aficionados. Et comme ils ont de l’humour, une suite verra le jour quelques années plus tard avec ThanksKilling 3 (2012), non vous ne rêvez pas, ils sont directement passés du 1 au 3, sans faire le 2, pour la blague !
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