Ou comment RedBull a conquis le Sport

Pure trip de passion sportive et montagneuse, une sorte de clip de 63 minutes sur une bande de jeunes adultes dégénérés qui dégringolent les sommets les plus vertigineux du monde allant du Japon à l'Alaska en passant par la Nouvelle-Zélande et l'Allemagne.

Le tout filmé avec des plans spectaculaires qui sont tant sportifs que beaux, nous transmettant non seulement la dangerosité jouissive du snowboard que la verticalité déconcertante de descentes jusqu'alors inexploitées et l'horizontalité sublime des cimes et cordillères.

Là où la nature régit en tant que reine imprévisible (avalanches, tempêtes), l'objectif d'une figure n'est pas tant d'être la plus risquée ou la plus haute, mais gloire à celui qui sera le plus inventif. Gloire à ceux qui sauront utiliser leur environnement, à effleurer des rochers ou rider sur des conifères, gloire à ceux qui oseront lâcher des backflip 900 en pleine nature avec pour réceptacle une poudreuse légère comme on en trouve de moins en moins... Enfin, gloire à ceux qui vivront ce sport jusqu'à en façonner leur propre planche de snow.

Ajoutons à ça une musique de fond à base de MGMT, God Forbid, Black Mountain, Klaus Badelt, Bizet, Soulsavers,... et nous voilà donc avec un documentaire spontané et authentique qui ne s’encombre ni de témoignages, ni de voix-off, ni de contextualisation. That's it, that's all : just some mthr fcking snowboarding with good music.

(Au passage, suis-je le seul à remarquer une ressemblance frappante, et ô combien délectable, de ce docu avec Les Rois de la glisse sorti un an plus tôt ?)