En voilà une petite promesse de passer un bon moment devant un thriller qui sur le papier à tout pour plaire avec un joli casting à l’affiche.
Effectivement, la promesse est petite et tant mieux, si elle avait été plus grande, ça aurait été un mensonge. Oui, c’est un thriller et les deux heures passent bien mais je ne le garderai pas en mémoire pour des années. On se retrouve dans le classique “les salauds ! Je vais me venger” sauf qu'au lieu d'être dans un western, nous sommes à Langley avec un surdoué du renseignement de la CIA qui pour venger sa femme sort de son bureau afin de détruire les dangereux terroristes meurtriers.
Rien que par ces mots, il semble assez réaliste que le scénario ne tient pas la route. Déjà, pourquoi la CIA accepterait qu’un gratte-papier passe un entraînement d’agent, même en se doutant qu’il échouera, tout ça coûte sûrement un blé monstre et ça m’étonnerait que cet argent soit dépensé pour faire plaisir à un lambda de l’agence.
Et pourtant, il le passe son entraînement, il est même plus intelligent que l’intelligence service itself ! Une fois sur le terrain, il est incroyablement doué (malgré quelques déboires) et la plupart de ses péripéties se déroulent sans véritable accroc.
Au service de ce film du dimanche soir, comme je l’écrivais, il y a pourtant un chouette casting. Rami Malek fait le boulot mais est d’une platitude assez incroyable dans son jeu. Laurence Fishburne tient le rôle du bougon et déroule son jeu de base, histoire de ne pas avoir la sensation de voler le chèque à la fin. Quant Michael Stuhlbarg, en terroriste élitiste, est une belle caricature déjà vue du génie du mal.
Rien à faire, ce n’est ni vraiment mauvais, ni vraiment bon. C’est à voir une fois pour passer le temps mais si on peut se l’éviter, c’est aussi bien.