The Amazing Spider-Man par MrAmeni
Une bonne chose de faite !
Manquer le reboot The Amazing Spider-Man n’était pas possible, et pour plusieurs raisons : la comparaison avec la trilogie d’origine, le réalisateur ((500) jours ensemble), une bande-annonce efficace qui laissait présager une bonne (enfin) utilisation de la 3D et surtout le duo Andrew Garfield/Emma Stone.
Au final, un bon film de super-héros mais tout de même un brin décevant.
Par rapport à la trilogie de Sam Raimi/Tobey McGuire/Kirsten Dunst déjà. (là, j’ai pu le constater, les avis divergent. Et comme dirait Desproges…).
Bref, pour moi ce reboot n’a pas à rougir, loin de là. Le parti-pris est différent (mais aurait quand même pu l’être plus), la personnalité de Peter Parker aussi, et sa petite amie l’est tout autant. On ajoute un mystère sur les parents, un méchant (un peu) différent du Bouffon Vert, une réalisation changée (la scène de combat dans la bibliothèque est excellente d’ailleurs !) et le tour est joué.
Peter Parker est moins tête à claques (j’aime bien Tobey McGuire et sa tête de chiot battu, mais le changement (c’est maintenant), a du bon). De même que le rôle d’Emma Stone a nettement plus d’épaisseur que celui de Kirsten Dunst. Enfin, le rôle principal féminin n’est plus la pauvre jeune femme fragile à protéger et à qui le gentil héros torturé ne peut pas révéler son identité. Un bon bol d’air !
Le seul problème inhérent au reboot, c’est qu’on se re-tape pendant une partie du film la genèse du super-héros sans qu’on puisse noter une différence énorme avec l’original. Les suites n’auront, heureusement, pas ce problème.
Les acteurs d’ailleurs… Andrew Garfield et Emma Stone sont sans conteste le coeur de ce film, sur lesquels tout repose. Les personnages ont leur rôle là-dedans certes, mais les deux acteurs sont excellents dans leurs rôles respectifs. Andrew Garfield apporte sa part de fragilité maladroite et de charisme “ordinaire” et Emma Stone est tout simplement rayonnante (et je le dis en toute objectivité bien sûr : comme d’habitude). Dans l’ensemble le casting est très réussi (mention spéciale à Martin Sheen), j’ai tout de même eu un peu de mal à trouver Sally Field convaincante dans le rôle de la tante.
Après… The Amazing Spider-Man n’est pas exempt de défauts, loin de là. D’abord, le “super-vilain” manque cruellement d’envergure. Rhys Ifans est très bon, mais le personnage manque de “super-vilainerie” et de cohérence (ce n’est pas clair ?). Heureusement sa transformation en lézard géant est impressionnante.
Le film trimballe également son lot d’incohérences, de scènes peu convaincantes ou dégoulinantes de cliché/bon sentiment (cf, la scène des grues, juste… consternante) ou de discours plein de bonne intention sur le sens de la vie (cf le(s) discours de l’oncle Ben (oui, comme le riz)). Là où (500) jours ensemble avait su faire la différence avec les comédies romantiques habituelles, The Amazing Spider-Man s’enferme dans le carcan des super-productions à cliché. (je ne porte, bien sûr, aucun jugement, mais déjà le principe même du reboot traduit un manque certain d’imagination…).
Nouvelle déception sur la 3D. Si même un film comme Spider-man ne sait pas l’utiliser, j’abandonne définitivement tout espoir (en dehors des prochains Avatar).
De l’action, de l’humour (le côté positif des super-productions), le duo gagnant Andrew Garfield/Emma Stone, ce petit cocktail fait du film un bon divertissement. J’irai bien sûr voir les suites avec bonheur.