The arrival
The arrival

Court-métrage de Daniel Montanarini (2016)

Encore un de ces films qui veut nous faire croire que les femmes ont un corps bien à elle et qu'elles peuvent penser par elles-mêmes. Quelle propagande de fumiste ! Tout le monde sait bien que la femme sera et restera à jamais l'inférieure de l'homme, que sans la force et l'intelligence de celui-ci, celle-là n'est juste bonne à rien. La femme qui hésite à avoir un enfant ? Allons, c'est sa seule et unique raison pour vivre, l'avortement rend complètement vaine toute existence féminine. À la limite, les seules femmes qui ont droit à ne pas avoir d'enfants, ce sont les prostituées qui elles n'existent que pour les besoins pressants des hommes, besoins que les épouses devenues mères peinent à satisfaire.


Le scénario n'est pas terrible : on tourne vite en rond dans ce questionnement. Ce n'est pas inintéressant en soi de suivre ces pérégrinations intérieures mais c'est redondant, ça manque d'arguments et de contre-arguments. Quant à la fin, je ne l'ai pas comprise. En fait, je trouve même que ça diminue réellement la femme, tout son cheminement intérieur. Ou bien c'est vraiment une pub pour le déca... parce que je n'ai vraiment pas compris la raison d'être de cette ultime ligne... le déca aide à mieux gérer les crises? le déca permet de mieux aborder la question de l'avortement ? je suis p'tet un peu bête, mais en tous cas lorsqu'un film se termine sur une dernière phrase dite par un personnage, la phrase a intérêt à être super belle, parce qu'on ne retiendra que ça.


La mise en scène n'est pas très intéressante. L'idée n'est pas mauvaise mais le développement de cette idée est laborieuse : on sent que le réalisateur essaie de rythmer son image, qu'il ne veut pas se contenter d'un lent et long travelling tout mou où il ne se passe rien. Mais ce qu'il injecte à l'image n'est jamais assez fort pour vraiment rythmer. Sauf pour l'effet train. Là il y a un jeu de lumière intéressant et le rapprochement dans l'image sert tout d'un coup à autre chose qu'à souligner grossièrement le développement psychologique. Là on est dans la matière cinématographique. C'est beau, c'est intéressant. La lumière qui reparaît à la fin aussi est bien et le travelling arrière arrive intelligemment. L'actrice est plutôt douée, tant dans l'expression corporelle que dans la voix ; et le mixeur a bien fait son boulot, a placé les différentes lignes du monologue au bon moment (j'imagine que l'actrice a débité ses lignes en regardant le montage image, pour plus de facilité ?).


Bref, c'est pas la bouse crainte mais c'est pas glorieux non plus. Heureusement qu'il y a cet effet train !

Fatpooper
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le 23 mars 2017

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