Un brin de déception me saisit en sortant de mon premier visionnage, mais certainement pas le dernier, de The big Lebowsk. Si mon esprit s'est considérablement diverti, jamais je ne me suis esclaffé à gorge déployée...
The Big Lebowski, c'est un film au scénario absurde donc réjouissant, car il nous propose une autre forme d'humour, pas tout à fait dans le comique de situation, pas tout à fait dans le quiproquo, pas tout à fait dans les jeux de mots, les réactions incongrues ou encore les personnages improbables, mais bien dans tout et rien de cela à la fois. C'est un exercice d'équilibriste constant auquel se livre la fratrie Coen... A ce niveau, pas de problème, on ne que louer la qualité de l'ensemble.
Pas d'incident non plus au niveau du casting, Jeff Bridges est un glorieux looser, Goodman un fou furieux attachant, Juliane Moore parfaite excentrique, Steve Buscemi est quant à lui un petit peu trop en retrait, notamment du fait de son final... Il me faut aussi mentionner la présence de Philip Seymour Hoffman.
Niveau musique, c'est explosif, un élément moteur de la narration, venant rehausser les meilleures scènes, notamment celle du rêve du Dude dans un bowling fantasmagorique, Hussein derrière le comptoir et d'infinies paires de jambes jusqu'aux quilles.
Qu'est ce qui m'a dérangé au final ? Peut être une mise en scène parfois brouillonne, mais c'est dans le ton du film et c'est rarement un élément qui me dérange. Non finalement, ce qui me dérange, c'est que je n'ai pas ri. J'aurai du. Mais il me manquait un liant dans cet enchaînement de situations rocambolesques, une montée en puissance, une construction dans cette narration débridée...
A revoir donc, pour essayer de titiller mes zygomatiques.