Inédit dans les salles françaises, The boys are back est l'histoire d'un homme qui doit se reconstruire après le décès de sa femme, lui laissant un fils. Seulement, après la douleur, vient la réalité, avec le retour au travail, s'occuper tout seul de son enfant, à qui il lui laisse faire ce qu'il veut, mettant la maison sans dessus dessous. En plus de cela, le premier fils, issus d'un précédent mariage, arrive d'Angleterre pour se rapprocher de son père...
Ce que j'ai aimé dans ce film, au demeurant très bien réalisé, c'est qu'il ne s’appesantisse pas vraiment sur le deuil, le chagrin, la perte immense pour cet homme d'avoir perdu aussi rapidement sa femme. Pour son fils, il doit aller de l'avant, s'occuper de lui, et jongler avec son métier de journaliste sportif qui l'amène à quitter ses deux enfants, le temps d'une compétition de natation ou de tennis.
Pour la première fois, Clive Owen a produit un film, et on le sent concerné par son rôle, tiré d'une histoire vraie, avec des moments de comédie, quand il s'amuse avec son fils, comme deux gosses.
L'histoire est au fond touchante, évitant l'histoire d'amour attendue, concentrée sur cet homme qui doit faire ce qui est le mieux pour ses fils, y compris l'ainé qui souffre qu'il l'ait quitté lorsqu'il s'est remarié.
Sans cette incohérence majeure qui est la scène de la fête, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, ou les apparitions de Laura Fraser, qui joue l'épouse décédée, mais qu'on revoit comme si elle était encore là, à parler avec son mari, le film aurait pu aller encore plus fort dans l'émotion.
Ceci mis à part, ça reste un joli film, mais qui confirme encore une fois la malédiction qui semble peser sur Clive Owen. Ce type a fait des tas d'excellents films, voire des chefs-d’œuvre (Les fils de l'homme), mais qui n'arrive jamais à en tirer un seul grand succès. Ce qui explique sans doute pourquoi The boys are back est sorti en dvd en France, plus de trois ans après le reste du monde...