Il me paraît difficile de parler de ce film sans auparavant commencer cette critique par un avertissement : The brutalist est avant tout une proposition esthétique avant d'être un récit. En effet, si on peut rester concentré pendant les 3h47 (!) que dure ce film, ce n'est pas grâce à son histoire, qui bien que très intéressante ne tient pas forcément en haleine le spectateur. Non, si on reste sagement dans son siège les yeux rivés sur la toile pendant un quasi sixième de jour devant ce film, c'est parce que sa photographie et sa réalisation sont à couper le souffle. Cette réalisation léchée est au service d'une ambiance impeccable, parfaitement maintenue pendant toute la durée du film et dont le réalisme parvient à persuader le spectateur peu renseigné que le film est inspiré de faits réels, ce qu'il n'est pas, aussi surprenant qu'il puisse paraître à la sortie du cinéma.
Le récit qui nous est raconté ne brille pas par sa complexité, bien au contraire. Il va à l'essentiel et laisse la réalisation s'exprimer, et malgré cela il parvient à conserver notre intérêt. Les acteurs sont également parfaitement justes. Si l'on devait cependant reprocher quelque chose au film, c'est qu'on peut parfois ressentir des lenteurs à certains moments, mais je pense qu'il est très difficile de ne pas en avoir dans un film qui se veux aussi ambitieux dans sa proposition esthétique tout en étant aussi minimaliste dans l'histoire qu'il raconte. Ainsi, si vous n'êtes pas forcément amateurs d'histoire et que vous êtes en quête de belles images, je ne peux que conseiller le visionnage de ce film.