Adaptation télévisuelle de faible ampleur dramatique mais néanmoins intéressante, Le Fantôme de Canterville cru 1996 vaut surtout pour le beau duo central formé par Patrick Stewart, personnage ô combien wildien, et Neve Campbell : car le vieil homme au dilemme existentiel touchant, contraint et forcé d’hanter les lieux et les générations en guise de repentance, nous dit quelque chose du pardon à accorder à l’être aimé, de la confiance à placer en autrui avant que la mort ne vienne figer l’ensemble et causer des remords. Une bonne mise en scène, honnêtement exécutée pour un téléfilm, accompagne les péripéties de nos personnages qui, s’ils tombent facilement dans la caricature (le père scientifique borné, les majordomes mystérieux, la jeune fille en rupture avec sa famille), véhiculent une sincérité réconfortante ; en outre, les clins d’œil faits à d’autres productions horrifiques (on pense à Poltergeist notamment) peuvent agrémenter le visionnage d’une œuvre méconnue et dispensable, relecture quelque peu terne et affadie du roman d’Oscar Wilde, mais téléfilm de qualité aux interprètes convaincants.

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le 28 sept. 2018

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