Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, l'actrice icône queer Kristen Stewart adapte intimement le récit autobiographique "La Mécanique des fluides" (2011) de Lidia Yuknavitch (ex nageuse et autrice féministe).
D'emblée la cinéaste plonge sa protagoniste et le spectateur sous l'eau au cœur d'un chaos mental, dévoilé par une voix off chuchotée et des images qui s'entrechoquent.
La surchargée mise en scène fracturée n'aura de cesse de transposer ainsi, tous les maux narrés par Lidia Yuknavitch (père abusif, maltraitances multiples, alcool, drogues...), en utilisant nombres d'outils cinématographiques "arty" (pellicule 16mm, flashbacks, mixage sonore particulier, filtres, gros plans) afin de transposer de manière visuelle et organique (marques corporelles, sang..) toutes les blessures profondes et la lutte pour ne pas s'autodetruire et ne pas se noyer.
Le récit éprouvant tente d'illustrer à travers une narration chronologique destructurée la profondeur du mal être et le chemin cathartique emprunté par le biais de l'écriture.
Pour sa première réalisation l'actrice livre une mémorielle et viscérale expérience, qui décline toutes les allégories de la violence de manière fragmentee et s'avère bancale mais sincère.