The Chronology of Water est le premier long métrage de l’actrice césarisée Kristen Stewart. Le film est sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2025 ainsi qu’au Festival de Deauville 2025, où il remporte le Prix de la Révélation.
Kristen Stewart réalise The Chronology of Water après huit années d’écriture et réécriture. Véritable expérience visuelle, le film est une adaptation de l’autobiographie La Mécanique des fluides de Lidia Yuknavitch, qui explore avec intensité les traumatismes intergénérationnels hérités et transformés.
Chaos disparate
The Chronology of Water met en scène les manipulateurs et leurs victimes, à différents stades de leur vie. L’abus verbal y est aussi récurrent que l’abus physique. Kristen Stewart choisit ainsi de redonner aux mots leur importance et leur poids. Son film se divise en plusieurs actes afin de dépeindre l’histoire de Lidia. La réalisatrice lui incorpore des flash forward et des flash back, décousant ainsi d’une continuité qui aurait affaibli conséquemment l’impact du récit. L’autrice avait d’ailleurs utilisé ce procédé dans son ouvrage.
Les cinq actes du film symbolisent divers principes : la préparation à la noyade, à l’évasion, au silence, à la réalisation puis au désir de réhabilitation. Autant d’étapes qui évoquent aussi le processus de deuil. Lidia doit-elle mettre fin à ses jours afin d’échapper à un destin qui semble déjà tout tracé ? Ou bien est-il nécessaire qu’elle enterre son soi du passé ?
L’enchaînement entre ces actes est aussi fluide que la mouvance de Lidia dans l’eau, qui se déploie ici sous diverses formes : piscine, mer, baignoire. Chacune représente un refuge ou un moyen de fuite indispensable au maintien psychologique du personnage principal. Cet instrument de survie, multiplié par Kristen Stewart, suggère une certaine dépendance symbolique où Lidia ne semble pas pouvoir progresser sans se laisser submerger.
Suite de la critique de Manon à lire sur https://cineverse.fr/the-chronology-of-water-de-kristen-stewart-avis-critique