En fait j'ai trouvé ça un brin classique durant 40 minutes avec l'appréhension de me retrouver pour la suite devant ce genre de Seishun Eiga (alors ça c'est le nom pour les récits de jeunesse mais il y a un terme précis pour les films de club ? ) dénué de savoir faire, du produit de chaine quoi.


Mais entre l'évocation du Train de Nuit dans la voie lactée de Kenji Miyazawa qui est juste mon auteur favoris of all time (Si vous avez l'occasion d'acheter un de ces recueils d'histoires courtes "Les pieds nus de lumière" est une bonne porte d'entrée, il y a boire et à manger mais rien que pour la dernière histoire qui doit son titre au livre il faut l'acheter, j'en ai eu les larmes aux yeux c'est tellement beau), le thème du club où l'on est obligé de penser à The Cherry Orchard et la très jolie voix off il fallait que je lui laisse sa chance et ça n'a pas loupé!


Quelques éléments m'ont agréablement surpris, la voix off déjà très présente mais très agréable à écouter parce qu'elle évoque tant de sentiments de jeunesses je trouve entre l'émerveillement de la discipline, cette mélancolie des derniers moments précieux que vie cette bande de jeunes filles et puis quelques brefs moments plus légers comme celui où le personnage s'autocritique en off en se confrontant à la prof, autant dans un film comme Shodo girls ce genre de procédé n'apporte rien de frais à la narration ici c'est quand même bourré de sincérité à tel point que ça m'a fait le même effet que Linda Linda Linda (que je compte absolument revoir prochainement). D'ailleurs l'humour est juste dosé comme il faut avec quelques petits running gags plutôt rigolo de ce pauvre prof (Tsuyoshi Muro) que personne ne respecte ou cette séquence d'anthologie à la 40ème minute sous une canicule à en crever qui part complètement en couille pendant deux petites minutes exubérantes où le réal fait tout péter (j'ai du mal à croire que ça ne soit que son seul bon film parce qu'il a du talent à revendre rien que dans cette séquence).
+ vive Momoiro Clover Z :p


Je vais abréger pour le reste, au delà de ces 40 premières minutes la suite est vraiment attendrissante, là aussi Katsuyuki Motohiro prouve qu'en plus de très bien dirigé cette petite bande d'idols il sait tenir une caméra et nous gratifier de très chouettes plans, les plus beaux sont ceux où la filiation avec l'œuvre de Kenji Miyazawa est la plus prégnante : le train, les étoiles, et les étoiles faites avec la lumière de la ville c'est splendide et puis ces 3 dernières minutes où là toute la grammaire du réalisateur s'emboite et s'harmonise sur l'ultime représentation : montage, voix off, musique, ralenti, le rideau se lève et Momoiro Clover Z!!!! ♡


Par contre c'est qui ce Dany Brillant japonais dans le public ?


Petite info : le père qui baragouine il parle exactement comme ça dans la vraie vie puisque dans les Gaki No Tsukai il est présent et la production l'utilise limite chaque année pour faire rire les participants.

HuangFeihong
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Moi aussi je voulais vivre au japon!

Créée

le 31 mai 2021

Critique lue 55 fois

1 j'aime

HuangFeihong

Écrit par

Critique lue 55 fois

1

Du même critique

Historie
HuangFeihong
10

L'aboutissement d'un style

La note est accessoire, seuls les deux premiers tomes ont pu être traduit en français en version numérique (toujours pas licenciée en France...), donc je note essentiellement le premier Arc qui se...

le 5 oct. 2014

12 j'aime

Iphigénie
HuangFeihong
10

Ma révélation cinéphilique.

Je me demande vraiment si ce n'est pas le film que j'attends depuis le début de ma cinéphilie. Je veux dire là j'ai quand même eu un vrai déclic en le voyant, ça me fait tout drôle, mais je pense...

le 26 avr. 2016

11 j'aime

2

L'Auberge du Dragon
HuangFeihong
9

Critique de L'Auberge du Dragon par HuangFeihong

Le film est vraiment une petite pépite du genre Wu Xia, il annonce, tout comme Green Snake un an plus tard, les deux chef d'oeuvre de Tsui Hark à venir, ici on est clairement dans les prémices de ce...

le 9 août 2013

11 j'aime