Quasiment tous les films de Francis Veber ont été sujets à des remakes Outre-Atlantique, excepté la comédie exclusivement U.S. Sur la corde raide, Le Jaguar et tout ce qui reste après Le placard. C'est donc désormais au tour du Dîner de cons d'être proposé à la sauce ricaine. Le projet était depuis longtemps amorcé, avec Sacha Baron Cohen dans le rôle du con. L'acteur britannique passe donc producteur et laisse sa place à Steve Carell, qui interprète Barry, le nouveau débile ici taxidermiste. De nouvelles idées émergent, certes, mais ça ne suffit hélas pas...
Là où le film original proposait un scénario malin rempli de quiproquos, de dialogues savoureux et de situations burlesques, le film de Jay Roach réutilise les mêmes situations mais les rend peu savoureuses. L'intrigue ne se déroule plus principalement dans l'appartement de Tim (le Pierre Brochant américain) mais un peu partout dans la ville, de bonhomme antipathique celui-ci devient une victime obligée d'amener à un dîner un énergumène pour obtenir une promotion...
Et on assiste au fameux dîner, l'occasion de découvrir plusieurs spécimens plutôt sympathiques comme une femme communiquant avec l'au-delà des animaux et surtout la star montante Zach Galifianakis qui interprète ici un pseudo-hypnotiseur totalement jubilatoire. Hélas, le long-métrage ne convainc jamais, les situations étant trop exagérées pour paraître plausibles, les personnages secondaires n'apportant aucune fraîcheur au scénario et le tout s'engouffre dans du déjà vu médiocre à base d'éléments épurés. Bref, on a vu pire en matière de remake mais The Dinner nous démontre une nouvelle fois que la comédie française n'a pas besoin de passer Outre-Atlantique.