the dinosaur rejects

Voilà, j'ai essayé de me réconcilier avec le genre caméra portée, me disant que quand y a des dinosaures, c'est pas forcément pourri.

Y a de bonnes idées. Y a quelques belles images. Des plans dignes d'un docu BBC sur les sauriens antédiluviens, lézards fougueux et glapissants se baladant dans des rais de lumières blafardes balafrant les frondaisons sans fin, et ça c'est pas trop mauvais. Y a une idée de mise en scène cool, à un moment, avec un ptit dino qui surgit de n'importe où et gambade en picorant des M&Ms dans la main des aventuriers en totale euphorie. Et y a.. et c'est tout.
Si, y a le chef de l'expédition qui est sensé avoir un peu de bouteille et qui appelle les dinosaures bouffeurs de bonbons des dilophosaurus. C'est très rigolo parce que ça ne ressemble pas du tout à des dilophosaurus. Ah si ! Autant pour moi, ils ont des collerettes qui se déploient en signe d'agressivité... (...) Tiens, j'ai bien l'impression que ce type a pris le dilophosaurus de Jurassic Park en enlevant tout ce qui était fidèle au vrai (morphologie globale, ornements crâniens en forme de double crête) et qu'il a gardé que ce qui avait été inventé... C'est complètement DÉBILEPJGHEPRBHRIJ.... hum. Bref. Les animaux que je me permettrai ici de renommer hypsilophodons ou ornitholestes (enfantés par des allosaurus mal faits) bougent bien, et leurs formes se dessinent avec grâce à la lumière du feu. Sinon y a la scène de nuit avec les ptérodactyles qui est pas trop mal, faut avouer. Vous verrez d'ailleurs le groupe échapper à une bande de ces lézards volants en prenant une barque. Oui parce que les ptérodactyles ça vole, mais jamais au dessus de l'eau. (...)

Jamais la caméra portée ne m'a autant énervé que dans ce cour magistral qui pourrait s'intituler "Comment bien bousiller quelques moyens graphiques avec un style de merde."
Ok, ça évite de trop montrer les bestiaux de synthèse (ce qui n'empêche pas de voir quelques immondices techniques) et de laisser place à la suggestion... ouais ouais... mais d'autres ont tellement su exploiter et adapter cette technique (cf le très bon "Monsters") en passant à coté de cette putain de récurrence lourdingue du héros qui se film en déglutissant sa peine pendant 3 minutes avant d'entendre un bruit de brindille qui craque et de fermer ENFIN sa gueule puis se diriger vers quelque chose de vraiment intéress... GZZZZTTT Caméra qui bug. Ecran noir. Rallumage sur scène suivante, ailleurs. PUTAIN. Ces pixellisations volontaires "qui font plus vrai" incessantes donnent presque autant envie de tuer des chatons que les jets dégobillant de lumières violettes dans le remake de Total Recall.

Nan sérieusement... à tous ceux qui me conseillent si souvent Cloverfield, laissez moi vous avouer que je pars déjà avec un lourd à priori merdique. J'ai même envie de dire que j'ai pas envie d'aimer ce film, et je pense que ça n'sera pas difficile.

Sinon, y a un truc assez inventif ici quand même et ça, je dois l'avouer, ça mériterait presque un point de plus : L'affiche. L'idée est rigolote nan ? (là je suis sérieux) http://img1.indafoto.hu/10/3/110143_29d18ba7f0c4113afbe21e74d9986cf6/16132573_d0519a3d6d543eab2a9b227d5a4c8925_xl.jpg