le 3 juin 2021
Devoir de mémoire
Les yeux sont le miroir de l'âme, paraît-il. Et il suffit d'un regard, parfois, pour susciter mille émotions. The Father me l'a rappelé cet après-midi, avec le regard tour à tour hébété et...
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Il est souvent difficile de montrer autrement que de l’extérieur, la vie des personnages sujets de drames sociaux, notamment américains. De cela, en résultent de très bonnes œuvres mais restants le plus souvent en surface.
The Father est 3 crans au-dessus : assis sur mon siège, j’ai été pendant 1h30 dans la peau d’un malade d’Alzheimer. Et cela, on le doit à l’écriture et à la réalisation de notre Frenchie nouvellement oscarisé (et à juste titre !) Florian Zeller, qui, étant l’auteur de la pièce de théâtre d’origine, maitrise totalement son sujet !
L’œuvre est portée par un montage nous faisant volontairement perdre nos repères en termes d’unités spatiales, temporelles et en termes d’utilisations des acteurs. D’ailleurs, en termes de temporalité, la montre cherchée en permanence par le personnage principal se révèlera d’une beauté tragique en fin de film. L’écriture d’une précision suisse souligne également le coté cyclique de l’état du père : les dialogues et les décors se répétant quasiment à l’identique joue énormément à la perte de repère inhérente à la maladie.
Coté acteurs, Anthony Hopkins signe ici la performance la plus aboutie de la carrière (ce qui n’est pas peu dire vu le pédigrée du bonhomme). Campant un personnage tantôt drôle, tantôt triste, tantôt pathétique, mais toujours en lutte pour sa dignité, il apporte, du haut de ses 83 ans, une énergie constante. Olivia Coleman, également exceptionnelle, est cependant mise en retrait face à un tel monstre du cinéma. Elle lui vole quand même la vedette sur quelques scènes explorant les conséquences de la maladie chez les proches. Le tout d’une telle justesse que lors des 30 dernières minutes de film, il a plu abondamment sur mon siège ...
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Créée
le 30 mai 2021
Critique lue 183 fois
le 3 juin 2021
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