The Palace to be

Wes Anderson nous livre une fois de plus une fresque sublime teintée d'histoire, de guerre et d'aventure rocambolesque. M. Gustave, un concierge pour le moins original trempe malgré lui dans une sombre affaire d'héritage. Assisté de son plus fidèle lobby-boy, le jeune Zero, M. Gustave tente d'échapper à la justice (graouuuw Edward Norton) et à la bande de nazis grotesque magnifiquement interprété par Adrian Brody et Willem Dafoe. Bien que l'on regrette les courtes apparitions d'un casting fabuleux, Ralph Fiennes tient parfaitement son 1er rôle et integre avec grace et volupté l'esprit si génialement particulier des films de Wes Anderson. Avec ce 8ème long métrage le jeune réalisateur est au sommet de son art, et tous les éléments qui font la grandeur et l'originalité de ses réalisations sont réunis pour le plus grand bonheur de ses fans et de tous les cinéphiles en quête d'univers particuliers. Avec ce talent qui lui est propre, il parvient à mêler dans une même scène humour et tragédie, finesse et grotesque, réalisme et surréalisme, symétrie et dysmétrie, intelligence et idiotie, et tant d'autres concepts contradictoires. Chaque mise au point, chaque composition est pure chef d’œuvre. Le scénario peut presque passer au 2nd plan tant le jeu des acteurs, le visuel, la construction, sont du pur génie. Oui je suis amoureuse des films de Wes Anderson, oui je suis amoureuse de cette ambiance que l'on ne retrouve nulle part ailleurs, oui je suis amoureuse de chaque casting explosif qu'il fait jouer. Et de même que l'amour ne s'explique pas, il est difficile de démontrer par a + b combien ce réalisateur est talentueux, combien grandioses sont ses films, combien chaque réalisation nous transporte hors du temps, hors de toute réalité. Par la construction imaginaire d'un univers propre, Wes Anderson nous transporte à chaque fois dans un parallèle qui dépeind merveilleusement bien l'humanité dans ses défauts et ses qualités.