Une épopée racontée avec avec délicieuse légèreté et cruelle ironie.

On ressort de la salle avec cet arrière goût délicieux que nous laissent tous les films de Wes Anderson de légèreté de tranquillité et de paix. Peut être est-ce une impression mais pour chacun de ses films on a l'impression d'être sur un trône, que nous observons les aventures de Zéro et M.Gustave défilées et qu'il ne nous reste plus qu'à rire et qu'à commenter leurs aventures.
Nous entrons dans l'histoire guidé par Zéro grâce au jeune écrivain interprété par Jude Law. Très vite ce sentiments de nostalgie par rapport à cet hôtel prend place dans la discussion entre les deux personnages et nous revenons dans le passé.
Un passé qui soudain redonne vie à ce resplendissant Grand Budapest Hotel; un Hôtel avec plus de clients et dont l'ampleur est alors justifiée par sa fourmillante activité. Nous découvrons alors l'existence de M.Gustave, personnage fascinant qui se prend de sympathie pour Zéro, un des garçons d’étages de l'hôtel. Il décide de lui apprendre la vie d'hôtelier.
Alors commence leur formidable épopée à travers les imaginaires pays de l'est racontée avec délicieuse légèreté et cruelle ironie. L'univers du Grand Budapest Hôtel et ses personnages est comme à part, sur un nuage. Un monde rose et agréable ou le mal ne semble pas exister et pourtant : pour rajouter un ingrédient diabolique, Wes Anderson donne vie à Jopling interprété par Willem Dafoe; ce dernier contribuera au merveilleux contraste entre le monde en apesanteur de Zéro et M.Gustave et sa terrible cruauté, il ira jusqu'à couper la tête d'Agatha ! Même le mal de la guerre touchera moins profondément les personnages, cet événement si important qui parait si lointain. Les tanks auront beau être garés devant l'hôtel, il ne semblera absolument pas touché ou changé par les événements, il continuera sa vie paisible et servira de cadre pour les fusillades.
On revient au présent et c'est la fin des aventures de Zéro et M.Gustave. On est comme déçu. On a l'impression de se réveiller, que c'est la fin d'un rêve dont les personnages comme Zéro en sont les rescapés. Tant qu'a M.Gustave, il restera à tout jamais dans le rêve du Grand Budapest Hôtel sans faire partie de cette amer retour au présent réel.
Antoine_Vasseur
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le 15 mars 2014

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Antoine Vasseur

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