On le sait, Eli Roth est un grand pote de Tarantino et sa cinéphilie n'est plus à prouver. Alors quand il veut rendre hommage au grand film de cannibale, on ne peut qu'être emballé. Jusqu'à ce qu'on voit le résultat...


On y suit ici une jeune activiste qui vient de s'engager pour défendre une tribu indigéne d'amazonie de la destruction de leur village. Aprés leur action, alors qu'ils sont sur le chemin du retour, leur avion s'écrase et les voilà perdu en pleine jungle, face à cette même tribu...


Avec ce film, l'ambition d'Eli Roth est clair : nous faire détester ce groupe d'activiste hypocrite adepte du buzz et des millions de "like". Le probléme, c'est que là où Ruggero Deodato, dans son Cannibal Holocaust, épinglait le journalisme à sensation en ne faisant des indigénes des vrais cannibales uniquement en réaction à ce que les journalistes leur avait fait subir, Eli Roth en fait des monstres dés le départ. Difficile alors de s'attacher à qui que ce soit et on ne déteste pas plus les activistes que les autres personnages, que ce soit les destructeurs de cette forêt et leur milice ultra-agressive, où les indigénes et leur cannibalisme. Et en ne trouvant pas de personnages auxquels s'identifier, on finit par sortir du film...


Et on en voit alors tout les problémes : Le chef des activistes est un sinistre crétin totalement illogique (c'est surement comme ça que Roth a voulu le présenter mais ça ne fonctionne pas dans le cadre du film), on s'attarde sur des séquences absurdes (une des journaliste se soulage en cage... et la scéne est interminable et ridicule) et le film se paie en plus des lenteurs gênantes.


Pour autant, les scénes gores sont réussis grâce à des effets de qualités, et l'hommage est indiscutablement sincére, comme en témoigne le générique de fin recensant quelques titres de films de cannibales marquant conseillé par Roth. Mais si on ne parlera pas de honte (ne serait-ce que parceque les indigénes du film sont de réels indigénes et pas des figurants !), il faut reconnaître que la déception est grande...

DavidRumeaux
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le 10 janv. 2016

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