Un danois, un téléphone, un chef d'oeuvre !

Ne rien faire de son été c'est aller au cinéma un dimanche pour aller regarder un film danois. Un film danois dans lequel un policier standardiste va passer une heure et demie au téléphone sans que nous, spectateurs, quittions le combiné des yeux une seule seconde.
Comment ça on va s'ennuyer ? Pas une seule seconde je vous l'assure !


La mise en scène est minimaliste : un fauteuil, une table, des ordinateurs, un personnage principal à la vie pas facile, un téléphone et une lumière rouge qui va vous rendre fou durant une heure et demie de huis-clos à couper le souffle.


Après quelques appels inutiles qui nous plongent dans un univers assez sombre, le personnage principal, Asger, prend au téléphone une femme qui est en train d'être enlevée. La suite... je n'en dit pas plus, vous la découvrirez par vous-même en prenant claque sur claque au fur et à mesure des coups de téléphone et des révélations.


Ce qui est bluffant dans ce long métrage c'est que tout est dosé à la perfection : le rythme, les dialogues, les émotions du personnage principal et les silences qui, bien que parfois très longs, se révèlent parfois tout aussi importants que des moments de dialogues.


Le réalisateur nous prouve ici qu'un film peut nous transporter et nous tenir en haleine du début à la fin sans nous offrir une seule image de l'histoire qu'il nous conte, tout se passe au téléphone et dans notre imaginaire qui fonctionne alors à plein régime.


Pour faire un parallèle très caricatural (car le film n'a sans aucun doute pas du tout cette prétention) : ce long métrage met à mal ces gros blockbuster idiots où des millions d'euros sont dépensés pour nous en mettre pleins les mirettes mais tout cela au détriment de nous offrir un scénario de qualité (coucou Valérian, tonton Besson et les autres). Ici, le scénario est fabuleux alors que nous sommes enfermés dans une pièce tristement sombre, les yeux rivés sur un homme au téléphone...


Aller regarder « The Guilty » au cinéma un dimanche de vacance... c'est prendre une grosse claque.

sliceoflife
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le 25 juil. 2018

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