Imaginez un endroit où tout paraît paisible : un Ehpad américain avec ses couloirs propres, ses pensionnaires souriants, et ce petit quotidien réglé comme une horloge.
Maintenant, imaginez que sous cette surface rassurante se cache quelque chose de beaucoup plus sombre, de beaucoup plus étrange : c’est là que James DeMonaco (The Purge) nous entraîne avec The Home.
On suit Max (Pete Davidson), un jeune homme contraint de faire des heures de service dans cette institution. Très vite, il se rend compte que quelque chose cloche. Les résidents, le personnel… tout le monde semble avoir un secret, comme si une tension invisible parcourait chaque pièce, chaque regard. Et surtout, il y a ce fameux « quatrième étage », interdit, qui attise autant la curiosité que la peur.
Le film joue avec les codes du huis clos : un décor unique, des personnages ambigus, une ambiance oppressante. On oscille constamment entre drame psychologique et horreur sous-jacente. Ce n’est pas le genre de film à enchaîner les jumpscares gratuits — ici, l’angoisse se construit lentement, par petites touches, jusqu’à devenir suffocante.
Là où The Home marque des points, c’est dans son atmosphère malsaine, presque paranoïaque. Tout semble complot, tout semble caché… et, croyez-moi, si vous aimez les théories étranges et les récits où on doute de tout et de tout le monde, vous serez servi ( Théories du complot ???)
On sent la patte DeMonaco : un cinéma qui ne se contente pas d’effrayer, mais qui questionne aussi sur nos peurs collectives, la vieillesse, et ce que la société fait de ceux qu’elle préfère oublier.
Pete Davidson surprend dans ce rôle plus sérieux, même si son humour cynique perce parfois à travers les fissures. Les seconds rôles sont tous inquiétants à leur façon, renforçant cette impression que personne n’est vraiment « normal » dans cette maison.
Alors, est-ce un grand film d’horreur ?
Pas forcément mais c’est une expérience singulière, troublante, parfois maladroite mais toujours intrigante.
The Home réussit à installer un malaise persistant, et c’est sans doute ce qui fait sa force.
En sortant du visionnage du film, on garde cette impression bizarre : et si derrière les murs les plus ordinaires se cachaient les secrets les plus dérangeants ?
Regadez-le