• Tu te souviens du monstre qui vivait dans la forêt ?

  • Le tracteur de Johansson ?

  • Ne te moque pas.

  • Toi et ton imagination !...




Une perte de temps...



The house at the end of the forest, traduction : "La maison au bout de la forêt", est un film d'horreur suédois écrit et réalisé par Jonathan Katzeff. Un thriller horrifique à petit budget dans lequel il est question d'Astrid (Alexandra Alegren), qui après une violente agression l'ayant envoyée à l'hôpital, se retrouve à rejoindre la demeure familiale afin de se ressourcer. Une maison perdue dans les bois où l'attend sa sœur Louise (Andrea Larsdotter) et leur mère Stina (Maria Grip). Problème, l'agresseur est de retour et cette fois-ci accompagné d'autres personnes masquées. The house at the end of the forest, démarre sur une conduite d'horreur classique où on retrouve une jeune femme dans une petite maison isolée dans les bois qui va devoir survivre à des agresseurs. Un scénario d'invasion comme il en existe tant qui subitement transforme son récit en une allégorie où se confondent les rêves et le réel. Une formule inattendue plutôt bienvenue où il va falloir reconstituer les pièces d'un puzzle géant, qui se trouve être l'esprit de cette chère Astrid qui depuis le départ est dans le coma suite à son agression. Une portée dramatique enrobée de mystère qui donne envie de poursuivre le périple.


Seulement, si l'idée est plutôt bonne la forme à du mal à maintenir l'attention. Sur un rythme terriblement lent, on se retrouve à devoir subir une répétition de scènes quasi similaires mais avec des éléments qui viennent à diverger, pour recommencer, puis recommencer, jusqu'à l'acte final. Une répétition gênante et frustrante pour le spectateur qui à mesure s'ennuie et doit alors lutter pour ne pas abandonner. Un cheminement lancinant et lourd sur un film qui pourtant ne dure que 84 minutes. L'intérêt s'amenuise aussi bien pour l'intrigue que pour son personnage principal, malgré la performance honnête de la comédienne. Vient le point de non-retour pour le spectateur qui n'espère plus qu'une seule chose, que le film se termine rapidement pour voir où le cinéaste voulait en venir avec cette histoire à temporalité variable sur fond psychédélique. Le résultat est une tentative de conjuguer le traumatisme d'une enfance difficile sur fond de maltraitance à celle du traumatisme d'une agression pour en venir au dépassement de soi et au pardon. Une formule désuète posée sur une forme cinématographique branlante qui finalement s'avère pédante en faisant étalage d'un savoir de manière prétentieuse sur une portée qui dépasse sa portée. C'est dommage, car l'excellent générique d'introduction avec les dessins pour enfants laissait espérer quelque chose de plus conséquent.
En clair, tout ça pour seulement ça !



CONCLUSION :



The house at the end of the forest de Jonathan Katzeff est une expérience horrifique difficile pour le spectateur qui doit lutter pour ne pas sombrer dans les bras d'Orphée. La tentative est là, mais le cheminement pour arriver à la conclusion est une épreuve de survie allégorique fatalement inutile. Un thriller horrifique qui vise bien trop haut pour ce qu'il avait à proposer et qui y aurait gagné à rester sur une formule plus simple. Ce n'est pas donné à tout le monde de retransmettre un scénario à la forme complexe pour délivrer un fond qui va de pair.


Ennuyeux et prétentieux, The house at the end of the forest, n'est rien de plus que de la poudre aux yeux.




  • Tu es une vraie saleté.

  • C'est toi la saleté !


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