le 13 juin 2025
Dancer in the quarks
Life of Chuck est un film à la marge, et c’est aussi ce qui explique l’enthousiasme qu’il suscite. À la marge de la filmographie d’un réalisateur qui a habitué son public au genre horrifique, et à la...
Mike Flanagan n’est pas un inconnu. Avec la série The Haunting of Hill House, il a su imposer un style singulier, mêlant atmosphère, fluidité narrative et vertiges émotionnels. Avec The Life of Chuck, l’ambition est palpable : raconter la vie d’un homme à rebours, en trois actes, presque sans intrigue. Sur le papier, le projet est audacieux.
La première partie se déroule dans notre monde qui s’effondre, où des encarts publicitaires apparaissent mystérieusement : "Merci Chuck pour ces 39 années merveilleuses." L’idée de lier la fin d’un homme à celle de l’humanité intrigue. Mais très vite, le film alourdit son propos. La voix off surligne chaque intention, les métaphores sont martelées, et le symbolisme devient pesant.
Les choix de mise en scène étonnent : décors artificiels, jeu d’acteurs surjoué, comme si le film était un souvenir reconstitué par le personnage lui-même. Cela pourrait être une piste intéressante — celle d’une mémoire qui rejoue les scènes marquantes d’une vie — mais la réalisation manque de finesse. La scène où Chuck improvise une danse de rue au son d’une batterie est symptomatique : trop chorégraphiée, trop "clip", sans naturel ni émotion. Le film enchaîne d’autres moments kitsch, comme cette scène de bal scolaire où Chuck séduit la foule avec une danse à deux. Nul second degré assumé avec l’usage du Moonwalk, encore un effet qui tombe à plat.
Le film se veut lyrique et poétique, mais échoue à toucher par manque de subtilité. Quelques échos visuels et sonores lient les trois actes, mais ces résonances restent trop appuyées. Le fantastique s’invite par moments, sans jamais être justifié ni exploité, comme cette maison où le personnage semble se regarder mourir.
En somme, The Life of Chuck est un film aux intentions nobles, mais mal servies par une mise en scène datée, un jeu trop démonstratif et un lyrisme forcé. Je reste surpris par l’enthousiasme critique qu’il suscite : ce cinéma carton-pâte, nostalgique et artificiel, m’a laissé à distance.
Créée
le 8 août 2025
Critique lue 9 fois
le 13 juin 2025
Life of Chuck est un film à la marge, et c’est aussi ce qui explique l’enthousiasme qu’il suscite. À la marge de la filmographie d’un réalisateur qui a habitué son public au genre horrifique, et à la...
le 15 juin 2025
Au milieu du recueil de nouvelles de Stephen King, Si ça saigne, il y a La vie de Chuck, une véritable bombe émotionnelle, qu’il est impossible de lire sans que les larmes ruissellent sur vos joues,...
le 7 juin 2025
Je comprends à qui s’adresse Life of Chuck, je vois les intentions derrière, et oui, le film transpire la volonté de bien faire. Il se veut doux, bienveillant, et lance ce message très clair : « sois...
le 4 janv. 2019
Étonnant ce parti pris de Pedrosa de renouveler totalement sa colorisation. On est d’abord un peu rebuté par la saturation et puis très vite époustouflé par ce foisonnement graphique jubilatoire. Et...
le 25 mars 2018
Un ami m'a conseillé ce cycle de Léo et j'y suis donc entré sans à priori. Très vite, j'ai été exaspéré par la naïveté du propos à tous les niveaux. L'univers décrit est franchement peu fouillé et...
le 8 août 2025
Après avoir frappé un grand coup avec Barbarian en 2022, ce film qui avait réussi à transformer une simple location Airbnb en cauchemar absolu, au point de nous faire hésiter à jamais avant de...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique