Le film est très original. Son univers fait de lui une vraie trouvaille. De plus, les acteurs sont très juste dans leurs interprétions. Car le risque aurait été d’en faire trop dans cette frustration et cette crainte perpétuelle, provoquée par ce compte à rebours angoissant qui réveil le protagoniste chaque matin : « il vous reste trois jours ». Alors on rit des situations pour le moins singulières et dont le réalisateur nous arrose. Comme ces scènes de chasses aux solitaires, parfois même sublimée par des ralentis, ou tout l’hôtel se rue avec une animalité joviale sur les célibataire qui ont fuit dans la foret. On devine alors l’empatement de certain et l’expertise de d’autres.Ils tous aussi pittoresques les uns que les autres, allant d’un homme capable de se cogner la tête pour saigner du nez et conquérir une dame, a une célibataire endurcis, morbide, qui survit grâce à son talent pour tuer des solitaires. Cela dit, on peine a y voir plus qu’une représentation satirique d’une société matrimoniale et qu’une série de situation drôles. Le coté lointain de cette humanité nous empêche de nous identifier. Et le peu de scène, notamment celle de chasse, ou de tentative de conquête que l’on pourrait suivre avec engouement sont masquées par des effets de style, comme les ralentis, ou de long plans peu entrainant, ou tout simplement perdent de leur potentiel à cause des personnages toujours autant impassible, aux dires et gestes artificiels. Bêtement, on se contente de contempler en souriant cette société qui nous est peinte, dont on peine d’ailleurs a connaitre les codes qui sembles s’accumuler. Ainsi beaucoup de question qui nous anime reste sans réponse..Cela nous empêche juste d’en profiter comme une histoire dans laquelle on plonge. La division entre la partie à l’hôtel, ou nous rions du quotidien des pensionnaires, nous passons vers la fuite ou les gens dansent seuls avec des écouteur. Un changement de rythme visible, et dommage. Les scènes deviennent longues, et perde parfois de leur sens. On on rit, mais on reste dans une salle de cinéma.

Colin-sinema
6
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le 29 nov. 2015

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Colin-sinema

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