Uncharted
Avec six films à son actif en vingt-deux ans de carrière, James Gray est un réalisateur qui sait se faire désirer. Dans The Lost City of Z, Gray abandonne la jungle New-Yorkaise qu’il connaît si bien...
le 19 mars 2017
102 j'aime
12
On connait tous un type qui à chaque fois qu'il part en vacances à Bornéo, Bangkok ou Charleville-Mézières se targue de faire du tourisme loin des sentiers battus, à la rencontre de l'autochtone et de sa culture.
Percy Fauwcett est de cette trempe. Alors que tout son groupe Club Med passe un séjour catastrophique en Bolivie accablé par la turista, Percy n'aura de cesse de rabattre les oreilles de cette expérience magique sur les réseaux sociaux. Allant même jusqu'à exhiber les restes d'un bibelot d'artisanat local avec un filtre jaune pisse sur Instagram. Une fois rentré au pays, il ne fait que répéter le même laïus à la machine à café : il faut qu'il y retourne, c'est là-bas que se trouve "la vraie vie".
En plus, le mec véhicule des valeurs de partage, d'égalité, de virilité fragile, de patriarcat coolos digne de l'homme moderne de 2017. Difficile de lui en vouloir, on le hait en silence, comme ses enfants qui grandissent dans son ombre. Comme sa femme qui sait qu'il le trompe avec les serveuses du tikki bar ou pire avec son meilleur ami de toujours, ce barbu philosophe au style impeccable.
Accumulant les miles, il y retourne, une fois, deux fois, six fois... Pour s'émerveiller à chaque fois d'un tacos partagé avec un gang de SDF, d'un animal sauvage entraperçu entre deux selfies, un bain de minuit au milieu des piranhas... A chaque fois, c'est pareil. Tout le monde se casse un os ou se fait voler son portefeuille par une fausse gitane mais pas Percy, lui c'est un vrai explorateur, pas un touriste, comme vous pouvez le lire sur son blog de voyage. Même quand celui-ci part faire un weekend spa/trail dans la Somme entre mecs, c'est encore lui qui revient triomphant.
Comme tous les connards qui profitent honteusement de la vie, Percy finira quand même son parcours, prisonnier d'une vie routinière dans une communauté hippie, perché à l'ayahuasca, puant de la bite, probablement en train de faire des bracelets en chanvre pour vendre aux touristes américains. Un drame contemporain.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2017
Créée
le 26 mars 2017
Critique lue 537 fois
29 j'aime
4 commentaires
D'autres avis sur The Lost City of Z
Avec six films à son actif en vingt-deux ans de carrière, James Gray est un réalisateur qui sait se faire désirer. Dans The Lost City of Z, Gray abandonne la jungle New-Yorkaise qu’il connaît si bien...
le 19 mars 2017
102 j'aime
12
Je sors à l'intant du cinéma, que dire mis à part que c'était fort long pour ce que c'était. Je m'attendais à une belle aventure dans la jungle, à des découvertes d'anciennes civilisations, à trouver...
Par
le 15 mars 2017
83 j'aime
7
La jungle, c’est cool. James Gray, c’est cool. Les deux ensemble, ça ne peut être que génial. Voilà ce qui m’a fait entrer dans la salle, tout assuré que j’étais de me prendre la claque réglementaire...
Par
le 17 mars 2017
80 j'aime
15
Du même critique
Cher Darren, Je ne t'aime pas, je t'ai jamais aimé. Tu es prétentieux, égocentrique, m'as-tu-vu, moralisateur... Tu utilises des trucs archaïques pour faire des effets foireux. Tu embauches encore ce...
Par
le 12 févr. 2011
380 j'aime
57
Vide, spectaculaire, putassier... Le réalisateur a tellement confiance en ses effets spéciaux qu'il oublie d'en écrire en scénario. Alors que la thématique sociale aurait été puissante, à aucun...
Par
le 18 déc. 2010
231 j'aime
18
Un royaume sous la coupe d'une famille royale autoritaire tombe en décrépitude après la mort du puissant monarque, Mufasa. Bien que le jeune et insouciant prince Simba soit pressenti pour prendre sa...
Par
le 8 juin 2010
225 j'aime
18