Autant être clair tout de suite, il est là le meilleur film de 2017. Pas la peine d’aller chercher ailleurs.
Malgré (grâce à ?) son classicisme absolu, The Lost City of Z est un grand film intimiste d’une perfection cinématographique et narrative assourdissante. Dès la 1e scène on est happé par le dernier film de James Gray, véritable tournant dans sa filmographie tant par son ampleur que par son sujet (le mec n’avait jamais quitté NYC avant hein). Clairement, The Lost City of Z est flippant tant il annonce de grandes choses pour son auteur.
Ce-dernier, cinéaste de l’intime et des tragédies familiales ne renonce pas pour autant à la colonne vertébrale de son cinéma.
En effet, bien que traversé d’un puissant souffle épique, The Lost City of Z n’en oublie pas pour autant ses personnages et s’affirme avant tout comme le portrait intimiste d’un homme, de sa quête et des conséquences de celle-ci sur ceux qui l’entourent qu’il quitte et retrouve tout au long du film. C’est d’ailleurs l’une des grosses différences avec le reste de la filmographie de Gray qui dépeignait souvent des personnages qui cherchaient à s’affranchir de leur famille en s’en éloignant pour de bon.


Ici, Percy Fawcett part et retrouve le cocon familial à plusieurs reprises ce qui permet de montrer aussi avec une grande sensibilité son évolution ainsi que celle des autres personnages par rapport à lui.
Sous le chapeau de Percy Fawcett, on retrouve Charlie Hunnam. Si le charisme du bonhomme ne faisait aucun doute pour qui a vu Sons of Anarchy ou même Pacific Rim, on est cette fois saisit par son talent et sa prestation, à la fois sobre et habitée. Comme celle de Sienna Miller dans le rôle de son épouse.


Mention spéciale à Robert Pattinson également, lequel s’évertue à marcher sur les traces de Kristen Stewart en se bâtissant une filmographie qui force le respect et n’en finit plus de l’asseoir comme un potentiel très grand acteur. Dans Lost City of Z, il est parfait d’humanité et d’humilité.


Le seul reproche à faire à ce Lost City of Z, c’est qu’il est trop court. Malgré ses 2h20, on en aurait bien repris 1h de plus.

Mogadishow
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le 28 déc. 2017

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Mogadishow

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