Serait-ce là une branlette (voir le film) philosopho-métaphorique qui veut réconcilier (ou pas) les noirs et les blancs en partant du postulat (raciste) que l'homme blanc essentialisé doit faire acte de contrition et se repentir pour les siècles de saloperies faites par ses ancêtres aux noirs (eux aussi essentialisés et ramené à des années en arrière, voire des siècles ? La présence du brûlot anticolonialiste de Franz Fanon lors du tout dernier plan tend hélas à le confirmer.
Dès lors toutes les incursions horrifiques (parfois ridicules) sont de la poudre aux yeux pour qu'on ne ferme pas les yeux et apporter un intérêt au film (ça fonctionne une bonne heure, tout de même). Il s'agirait donc là d'une énième victimisation très en vogue, relancée par la hype palestinienne "from the river to the sea, let's kill to be free" qui voudrait faire passer les noirs et les arabes pour d'éternels damnés de la terre. Dans un pays où Barack Obama a été élu et réélu et où de nombreux noirs ont contribués a ramener Trump à la Maison Blanche (comme par hasard ! 😄) c'est assez risible. À l'image des réfugiés à vie palestiniens la rente mémorielle est bien pratique pour s'enrichir sur le dos des vrais malheureux qui servent finalement de chair à canon au lieu d'être servis et respectés comme il se devrait. Autant dire que le film est au final assez creux avec sa morale concon très ricaine venant d'une jeune réalisatrice sudano-britannique.