Les Chroniques de L.A.

Quick critique :

Un film, très téléfilm, qui fait le job. Si vous voulez un regard actuel sur l’homoparentalité (chez les LGBT aisés) qui vous fera éventuellement verser votre larmette, foncez.

J’ai eu un petit soucis avec les deux premières minutes du film (raccourcis et clichés) mais je ne me suis pas focalisé, ce qui m’a permit d’apprécier le reste.

Sous ses aspects sitcom et malgré un début et une fin bavardes qui servent juste à exposer les choses, le film fonctionne. Des acteurs crédibles et touchants, un scénario qui arrive à garder des touches d’humour et un peu d’autodérision sans perdre de vue le sujet central.

J’ai plus été ému et apprécié ce film que par « Firebird » en comparaison que j'ai trouvé tout aussi moyen pour d'autres raisons. La volonté de cinéma y était pourtant plus forte et le sujet plus original mais parfois il vaut mieux du bon artisanat qui ne cherche pas à être du film d’auteur. Ici c'est du bon artisanat.

On est un peu en dessous des Chronique de San Francisco, la série que j’aime beaucoup (c'est peut-être parce qu'on est à L.A. ?) mais je n’ai pu m’empêcher de dresser de nombreux parallèles. Le film fait d’ailleurs plusieurs clins d’œils aux décennies passés (jusqu’au « Mattachine » du titre). Ç’aurait été une série, elle aurait pu faire une suite décente Aux Chroniques. Comme un état des lieux LGBTQIA+ au quart de ce siècle.

Ça rejoint mon reproche du début et de la fin à la fois trop longs et trop expédiés. Si ça avait été le matériel d’une série, on aurait eu moins de voix off et plus de contenu pour des épisodes (au lieu de nous expliquer dans la même minute la passion de la photo et la mort du père, on aurait eu un bout d’épisode). Ce n’est pas un film qui rentre complètement dans ma liste des « romans-photos / déroulés de scénarios » mais le début et la fin oui.

Dommage parce que beaucoup d’autres choses fonctionnent. Notamment l'acteur principal !