The Motel Life d’Alan et Gabe Polsky est un film qui touche par sa sincérité, mais laisse un arrière-goût de potentiel non pleinement exploité. L’histoire de Frank et Jerry Lee, deux frères cabossés par la vie, embarque le spectateur dans une errance triste et tendre à travers une Amérique oubliée.
La relation fraternelle, portée par de belles performances d’Emile Hirsch et Stephen Dorff, est émouvante, même si le film force parfois un peu trop sur le pathos. Visuellement, l’ambiance fonctionne : neige, motels, silences, et même quelques animations originales viennent enrichir cette ballade mélancolique. Mais la narration linéaire, le rythme inégal et les personnages secondaires peu développés freinent l’impact émotionnel.
Avec une poésie discrète mais réelle, The Motel Life se regarde avec bienveillance, mais ne parvient pas à pleinement s’imposer. Un film attachant, sincère, mais un peu trop sage pour laisser une empreinte durable.
Note personnelle : 6.5/10. Une belle intention, mais une émotion trop retenue.