T'choupi va sur le Poe

Excusez pour le nom de cette critique, mais comme il faut se démarquer.

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En l'an 1830, une scène de meurtre se dévoile à l'académie militaire de West Point, lorsque l'inspecteur Landor, habilement interprété par Christian Bale, est appelé à percer les sombres mystères entourant la pendaison d'un cadet. Le cœur de la victime, profané, suscitant l'effroi chez les officiers de cette institution. Pour l'assister dans sa quête, l'insaisissable poète en devenir, Edgar Allan Poe, se glisse dans le jeu, incarnée avec talent par Harry Melling (ce bon vieux big D).

Dans ces méandres de mystères, "The Pale Blue Eye" tisse une toile d'ombres occultes, mêlant trahisons, amour et amitiés. Sous la plume de Scott Cooper, l'atmosphère ensorcelante oscille entre la fraîcheur hivernale et la cadence d'un poème macabre. Le récit est solide, mais il laisse de côté les personnages secondaires, telle la famille Marquis, dont la matriarche, incarnée par Gillian Anderson, ou le capitaine Hitchcock, joué par Simon McBurney, se trouvent en retrait (je n'évoque même pas Charlotte Gainsbourg qui est quasiment absente du film).

Le fil de l'enquête s'enchaîne pourtant facilement, de même que la relation entre Landor et Poe, bien que sur le milieu du film, certaines déductions tirent vers l'improbable. Ce qui aurait pu être intéressant, c'est une part plus imposante du surnaturel, un aspect de l'intrigue qui semble évanoui et mal expliqué à certains moments, notamment tout ce qui entoure le descendant des Marquis.

Finalement, "The Pale Blue Eye" se profile comme un film de qualité, qui aurait pu être bien meilleur. Il m'a pour la part intéressé, même si, comme la plupart des productions de Netflix, il ne sortira jamais du lot.