Le bon, la (fausse) brute et le truand

Première critique: j'ai choisi TPBTP (la flemme d'écrire le titre en entier) pour sa faculté à m'avoir fait apprécier Eva Mendes (le temps de quelques heures) et pour m'avoir fait comprendre à quel point le drame pouvait prendre aux tripes.
C'est simple: Gosling, plus que magnétique transparait à chaque instant, chaque image et chaque seconde de ce long. Il est dépassé, foutu, s'accroche à un espoir qui n'a jamais existé. Il est si magnétique qu'il exsude et semble là, présent à chaque plan comme un fantôme, même avec Cooper, même avec son fils. Le fait est qu'en réalité tout le film est construit autour de lui (mais pas que)
En outre, le reste du cast parait eclipsé même si Mendes tire son épingle du jeu (bien ouej) et Dane de même. Ray Liotta semble oublié et Bradley reste transparent. La réalisation est magnifiée par une photo sublime et des plans millimétrés pour susciter des émotions à chaque instant
Derek Cianfrance sait ce qu'il veut, où il va et nous (enfin moi, désolé, l'habitude) sommes presque contraints de le suivre jusqu'à la passation du père au fils, cet héritage qui nous fait comprendre qui sont nos parents, et qui nous deviendrons, si tant est que l'on accepte l'ultime cadeau qui nous est fait.
La séquence en moto dans les bois sur une musique hypnotique m'a pas mal hanté, je dois l'avouer.