The Row
2.9
The Row

Film de Matty Beckerman (2018)

Sale temps pour le détective Cole.Ce flic pas finaud vient d'être suspendu à la suite d'une sanglante bavure,et sa fille chérie vient d'intégrer une université où un tueur en série entreprend d'assassiner les gonzesses appartenant à une sororité,celle bien sûr où la demoiselle vient d'être acceptée."The row" est un slasher faiblard qui recycle à tout va les clichés et les poncifs les plus éculés du film d'horreur.Le scénario,qui évite adroitement toute idée originale,ressemble pas mal à celui de "Soeurs de sang","Sorority Row" en VO,qui était lui-même le remake d'une pelloche de 83.Mais ce n'est pas la seule inspiration de ce brillant script,qui n'hésite pas à nous servir un tueur masqué,comme dans "Halloween" ou "Scream",ou un meurtre sous la douche,comme dans "Psychose" et plein d'autres films qui ont suivi.Nous sommes à la croisée de l'horror movie et du film de campus,dont les standards sont également au rendez-vous.On a donc notre quota de fêtes bibine-came-baise-dégueulis débridées,dans ce stupide cadre typiquement américain des fraternités et des sororités formées de pétasses déneuronées en chaleur et de tringleurs fous au taquet.On se demande toujours en voyant ces films s'ils reflètent vraiment la réalité des facs américaines.Si c'est le cas,il y a de quoi s'inquiéter car,entre les nuits passées à se défoncer et les journées consacrées à cuver,on ne sait pas quand les élèves ont le temps de suivre les cours pour lesquels ils sont là en principe.L'incertain Matty Beckerman,qui réalise,tente sournoisement de masquer les nombreux temps faibles de l'histoire en utilisant des procédés usés comme le zoom avant brutal,le floutage,le montage épileptique,les nanas peu vêtues et la musique tonitruante.Mais rien n'y fait et on s'ennuie ferme entre deux dézingages de poulettes.Surtout que les agressions en question sont largement éludées,au point qu'on ne nous montre quasiment rien en-dehors de quelques giclées de liquide vermillon qui a bien du mal à passer pour du sang,et qu'il ne faut pas être grand clerc pour déceler l'identité du tueur,qui se trouve comme le veut la coutume être le personnage le plus sympa du lot en apparence.Trônant au milieu d'un casting d'inconnus,l'ex champion de MMA et membre des Expendables Randy Couture nous gratifie d'une prestation calamiteuse à souhait.Il a visiblement pris trop de coups dans la gueule,et son état mental en a clairement pâti.Incapable de jouer la moindre expression,il traverse le film en ayant l'air du ouin-ouin qui s'est égaré en voulant rentrer à l'asile.Lala Kent n'a rien d'une étudiante,mais elle est franchement canon.Curiosité,le montage est signé Ethan Maniquis,le monteur attitré de Robert Rodriguez,avec qui il a coréalisé "Machete" en 2010,ce qui ne semble pas avoir boosté sa carrière puisqu'il a fini par atterrir dans cette regrettable série Z.

pierrick_D_
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le 7 juin 2019

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