Il y a une telle noirceur et un tel désespoir dans The Sea is behind qu'il faudrait être bien peu réceptif pour ne pas être touché et d'en chercher les raisons. Le film n'est pas d'une grande aide pour cela, fougueux et convulsif, provocateur et trash à l'occasion et surtout dénué d'une trame narrative vraiment claire même si quelques motifs peuvent apparaître. Procès de la société marocaine de plus en plus arc-boutée sur un conservatisme intolérant ? Évidemment, mais Hicham Lasri s'éloigne de tout réalisme pour composer un poème foutraque et confus en noir et blanc qui déconcerte, forcément et interpelle quelque part (mais où ?). Il suffirait d'un peu plus d'évidence dans le scénario, de moins d'artifices et de scènes faites pour choquer pour que le film devienne plus efficace et révèle sa vraie nature moins noire et plus tendre qu'elle ne semble.

Cinephile-doux
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le 8 déc. 2016

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Cinéphile doux

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